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l'Etoile montante de la semaine est TCHOUCFACK VALENTIN MICHAËL 31ans


Voici Le tout premier musicien diplômé de l’enseignement supérieur du Cameroun, en filière musique (institut des beaux-arts à Foumban)

« Je m’inspire de la vie. De mon vécu, du vécu des autres, de la nature. »





Je suis né dans un petit village au Cameroun qui s’appelle Njissé et j’ai grandi à Foumban. Mon Oncle (paix à son âme) était un grand amoureux de la musique. il jouait aux instruments et j’aimais passer du temps en sa compagnie. Mon frère ainé aussi était un très grand interprète de la musique et son expression corporelle, la Danse. Mes parents aussi. C’est dans ce milieu que j’ai grandi mais en ayant, au-delà du simple amour, une passion acharnée pour la chose musicale. Alors que je faisais seconde, je travaillais avec un journaliste dans le cadre d’une émission jeune qui passait sur la 104.1, Abouzer Sidick. Je jouais du piano à l’occasion et je chantais. Il m’a d’abord fait travailler avec la troupe royale et les enfants du roi sur l’interprétation et la conservation des œuvres du roi NJOYA. Après cette expérience très fructueuse il reçut une information d’ARIANE TV qui venait de naitre, c’était un concours pour la promotion des talents. Je gagnais quelques semaines plus tard dans la catégorie RNB. La présidente du jury, venue des USA qui m’avait beaucoup apprécié me conseilla de continuer à l’école et de faire un conservatoire plus tard. Je Faisais ainsi l’école et la musique parallèlement. Après le BACC, Monsieur RENE ESSO que j’avais rencontré quelques années avant, me conseilla d’aller dans une école professionnelle de musique. C’est ce que je fis.


Avez-vous des passions ? si oui lesquels 

Oui la famille, la musique et le sport


Dans quelles conditions c’est déroulé votre formation?

D’abord autodidacte, parce que, certes il y’avait une importante activité musicale dans notre chère Foumban, mais pas d’école ou même de personne s’étant intéressée à l’aspect technique et même académique de la chose. Mais avec ‘arrivé des beaux-arts, le ton a été donné. Comme toutes les écoles de notre pays, le manque d’infrastructures. Mais des enseignants chaleureux.  


Les moments marquants de votre formation? 

Ah plusieurs choses ont marqué notre formation. D’abord je suis le tout premier étudiant en musique formé à l’université au Camerounaise, j’étais seul dans ma classe et même dans ma filière pendant plus de 4 ans, j’ai sollicité avec des camarades pour composer des hymnes de rands évènements, beaucoup de voyages et de spectacles dans les plus grandes structures de spectacles de notre pays et ailleurs, CCF, CCC, Douala Bercy… plusieurs prix et récompenses aussi.


Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient les débuts?

Depuis 2004. Au tout début, lorsqu’une musique me plaisait, je m’enfermais dans la chambre et je la reprenais. C’est comme ça que je me suis trouvé un registre. Mais vous savez les parents et les métiers de la musique ce n’est pas toujours une histoire d’amour. C’est pourquoi même quand je décide d’étudier à l’institut des beaux-arts, il n’y a que mon frère ainé qui m’encourage vraiment, même si aujourd’hui tout le monde en est fier.



Combien de projets avez-vous déjà menés ?

Composition de l’hymne des jeux universitaires 2011, Composition de l’hymne du Ngouon 2012,5 albums de musique et des singles, Réalisations des centaines pièces pour chorales, Direction des chœurs, des projets des spectacles dans le cadre des sporturelles, un concept débuté en 2016 qui s’intitule « Acoustique tour » où avec les amis nous offrons des spectacles gratuits dans des quartiers pour des paysans, le premier concours départemental de la Guitare classique qui a eu lieu au mois d’Aout, l’accompagnement des jeunes talents, des émissions Radios et TV, Plusieurs conférences, j’en oublie d’autres…  Bientôt, Café-concert, festival des musiques l’eau…


Comment trouvez-vous la musique de la ville ou vous êtes ?

Actuellement je réside à Dschang dans le cadre d’un projet et la ville regorge d’une importante activité musicale, même si il y a encore beaucoup à faire pour la rendre plus universelle. Les artistes refusent ou ne sont pas prêts à faire du live. Pourtant le véritable partage pour moi c’est lorsqu’on offre un spectacle live, ce qui vous permet de rendre actuel et momentané votre œuvre pour le bonheur du spectateur.  


Quels sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre profession ?

Ah ! Plusieurs difficultés. D’abord le fait qu’il n’existe pas encore dans notre pays une véritable industrie de la musique. Quand bien même il y’en aura, on a l’impression que ceux-là (les producteurs) travaillent pour la même tendance et c’est au grand risque de rendre monotone les œuvres qui arrivent sur le marché et l’on sait que la monotonie est un grand danger à l’éclosion de l’art. Il y’a aussi la marginalisation des œuvres d’arts et des artistes dans notre pays, c’est un vrai problème. On pense que ce sont eux qui méritent les plus bas salaires, en dessous même du smic. Il y’a aussi un grand manque de structures spécialisées dans la formation des Musiciens, ce qui fait qu’on ait le plus souvent le malheur de voir arriver sur le marché des gens qui jouent et chantent faux ! 


Comment les surmontez-vous ?

En essayant de travailler dans l’espoir que cela change. En restant fort et en donnant lus d’énergie pour notre métier. Je crois qu’il n’est pas intelligent de penser que les choses vont changer comme par un coup de baguette magique.


Parlez-nous de votre meilleur projet ?

Pour moi je ne suis pas sûr qu’il y’en a un qui ne l’est pas. Mais à chaque fois que je suis sur un projet je le réalise comme s’il y’en aura plus un autre, je donne tout comme si c’était le dernier. Actuellement je travaille sur un Album à capella. J’ai l’impression que c’est mon plus grand projet ! Mais je sais que le temps ne me donnera pas raison. 


Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ?  et pourquoi?

Oui mais pas qu’un seul, je suis admiratif de toutes les icones de mon pays et de l’Afrique entière. Mais surtout de Manu Dibango, Wess Madiko, Richard Bona, Salif Keita, Charlotte Dipanda, Ali Farka Touré, Lokua Kansa… à cause de la pertinence de leur thématique, leur concentration et surtout le développement de l’idée musicale, je veux dire l’arrangement. L’acte de création chez eux est très originale et spirituel ce sont des qualités qu’on essaye de donner à nos œuvres.  


Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?

Je m’inspire de la vie. De mon vécu, du vécu des autres, de la nature. J’essaie de dire la musique, de la révéler, dans sa plus grande pureté. Je chante les onomatopées, je privilégie la musique à l’histoire, au texte.

Ce qui me motive c’est ma petite famille


Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos dirigeants ?

D’abord aux dirigeants parce que cette plate-forme est nouvelle et originale. Dans notre contexte je sais comment il est difficile de promouvoir les Artistes et leurs œuvres. Je voudrais donc être très reconnaissant et les bénir. Les encourager dans ce qu’ils ont optés de faire pour la promotion des talents. Leur dire que je me rendrais disponible pour des consultations éventuelles.
Je souhaite une bonne lecture aux lecteurs. Je suis sûr que l’expérience des autres est toujours bonne pour son enrichissement personnel. De rester fidèles à votre plate-forme. Amitiés.  

Commentaires

  1. Courage brave Valentin. Un jour nous irons plus loin ☺

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    1. Courage tonton Valentin. Vas-y et prend nous avec toi, car nous avons besoin de ton soutien. Grand frère chéri

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  2. Bon vent, l'homme. La hauteur des obstacles détermine la hauteur jusqu'où l'on saute. Plus grands les obstacles, plus haut le saut, et plus près du ciel ta limite. Continue à voguer dans les hauteurs, l'artiste, en sachant que la place des persévérants se trouve au sommet. Je n'attends pas moins de toi. JRT.

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  3. Vraiment Camarade je ne saurais passer sans te dire un mot. T'as commencé cette histoire au lycée comme de la blague, et voilà qu'aujourd'hui t'es devenu un professionnel. Courage frérot

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    1. Bonjour mon cher Valentin. Beaucoup de courage
      Tu as l'assurance de mes prières.
      Absolument Merlin Tsakem

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  4. Felicitation mon frère le meilleur reste à venir

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  5. Courage big un jour un jour...
    TBriD

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  6. Courage big un jour un jour...
    TBriD

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  7. L'appétit vient en mangeant frangin me toi en tête que tu à encore du pain sur la planche

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  8. Va de l'avant mon frère tout ira bien. Continu

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