Architecte de formation avec un background en art plastique, Elle est un produit 100% pure du système d'éducation camerounais, Elle est surnommée la PLUME D'OR de par ses fortes qualités d'analyse et de modélisation plastique.
"Mon entourage me motive, la nature et la manière de vivre des Hommes m’inspirent mais surtout, le volume m’interpelle"
"Mon entourage me motive, la nature et la manière de vivre des Hommes m’inspirent mais surtout, le volume m’interpelle"
Je vois le jour en 1993, à Yaoundé, dans
une grande famille de 8 enfants dont sept filles et un garçon. Mes parents,
Damien et Françoise, continuent à être mes principaux manageurs. Je fais mes
études maternelles à l’école privée laïc de santa Barbara (Yaoundé) et continue
plus tard mes études primaires à l’école les alouettes de NGOUSSO, (toujours à
Yaoundé) où j’obtiens mon tout premier diplôme, le CEP. J’entre au collège
Adventiste de Yaoundé où j’obtiens mon second diplôme, le BEPC. Cette belle
expérience me donne après orientation le goût de continuer mon second cycle
dans une école technique, chose qui déplaira à mes parents qui m’orienteront
plutôt vers une école d’art. C’est ainsi que je fais tout mon second cycle à
l’Institut de Formation Artistique de Mbalmayo (IFA) ou j’obtiens brillement
mon probatoire et mon baccalauréat en peinture.
Mes aptitudes en géométrie dans l’espace
me mèneront à l’institut des beaux-arts de Foumban où j’obtiens 7 ans plus tard
mon diplôme d’architecte. Depuis 2017, je travaille comme chef de projets au
cabinet d’architecture les Concepteurs Réunis et suis membre de la WOMEN
ASSOCIATION OF CAMEROUNIAN ARCHITECTS (WACA) dont je suis la co-fondatrice. Je
suis également membre du groupe de KAMALOONTOON (promotion et la bande dessiné
et du dessin animé au Cameroun)
Avez-vous des passions ? si oui lesquels ?
Des passions, j’en ai des
tonnes ; surtout dans les domaines ayant trait à l’art et à la technique. Je suis particulièrement passionnée par la
musique (parfois je me dis que s’il fallait choisir un autre métier ce serait
celui-là) ; un autre domaine qui me passionne c’est celui de
l’entreprenariat… mon rêve étant de devenir un jour chef d’entreprise
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?
L’appel vers le métier d’architecture
date de très longtemps… En effet il naît en classe de 4ème avec le
cours de technologie et la droiture de mon enseignant M. ABADA avec qui j’éprouvais
un grand plaisir à voyager dans les volumes. Il s’accentue lorsque je découvre
la géométrie de l’espace à Mbalmayo (avec mon enseignant monsieur Antoine
TCHOUMGANG). C’est à cet instant que nait mon rêve de devenir architecte.
Dans quelles conditions c’est déroulé votre
formation (aspect positif / négatif)?
Je peux simplement dire que le
déroulement de ma formation a eu des hauts et aussi des bas. Bien évidemment
les haut ont eu raison des bas vue que me voici architecte aujourd’hui. Il est
vrai que le cadre et le confort n’étaient pas au top, mais la qualité des enseignements
reçus visaient l’excellence.
Les moments marquants de votre formation ?
projets pour évaluation devant le public
(enseignants et étudiants). En effet, après avoir veillés pendant des nuits et
journées entières, venait enfin le moment de présenter le travail effectué.
C’étaient des moments parfois frustrants où il fallait encaisser critiques sur
critiques et être en mesure de défendre son projet. Mais, enfin de compte cela
reste le souvenir le plus intense que je garde de ma formation. Je me souviens
encore de mes premier 5/20 avec l’architecte
MISSIPO ; ce jour-là, j’ai senti mes yeux se remplir de larmes et
ait usée de tous les moyens pour les dissimuler ; la classe avait été
transformée en crèche de bébés mécontents.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient
les débuts?
J’exerce ce métier depuis exactement un
an en tant que chef de projet dans un cabinet d’architecture à l’échelle assez
réduite mais où le travail ne manque jamais. Mes débuts dans ce cabinet ont été
assez difficiles ; il faut beaucoup d’humilité pour apprendre à accepter
des critiques et se résigner à s’entêter. Le rythme de travail très intense
surpasse largement la charrette de la formation. Il ne s’agit pas seulement de
veiller sur un projet, mais surtout de le rendre concret et réalisable. Ce
n’est que progressivement que l’on s’habitue à la grande pression qui pèse sur
nous. Mais ce qui est clair est que pour éviter de craquer, il faut s’imposer
du repos même lorsque les délais sont proches.
Combien de projets avez-vous déjà menés (en étude
et/ou en réalisation)
Je compte à ce jour une quarantaine de
projet menés dont quelques-uns ont été construits et d’autres sont en étude.
Comment trouvez-vous l’architecture de la ville ou
vous êtes ?
La capitale politique du Cameroun n’est
pas très fameuse en termes d’architecture. Pas que les architectes n’y
travaillent pas, mais ils sont tellement peu nombreux que leurs œuvres au point
où on a tendance à ne pas remarquer la différence. Néanmoins, des édifices
naissent ; reste dons à savoir qui lès réalisent. La ville s’habille de
très beaux et luxueux bâtiments en bordure de route ; seulement, lorsqu’on
rentre dans les quartiers, les habitations précaires apparaissent. Il y’a donc
(ceci est mon constat) des problèmes d’aménagement urbain, de gestion urbaine
et d’anarchisme dans la ville.
Quels sont les difficultés rencontrées dans l’exercice
de votre profession ?
L’une des difficultés majeures reste la
mauvaise réglementation du métier d’architecte sur le territoire national, ce
qui conduit d’avantage à un désordre et à la confusion de ce qu’est un
architecte en réalité. On est dans un pays où tout le monde peut faire ce que
bon lui semble : les ingénieurs deviennent des architectes, les maçons
sont des ingénieurs et les manœuvres eux sont des techniciens en maçonnerie.
La seconde difficulté est le fait que la
population ignore réellement ce qu’est un architecte, quel est son rôle et son
impact sur la société. Le métier de l’architecte n’est connu que par une
certaine classe de personnes avisées ou ayant déjà voyagées à travers le monde
entier. J’ai déjà été confronté (et ceci
même par des autorités) à des personnes qui me demandent si l’architecte est
uniquement un dessinateur ou alors à des personnes qui m’appelle ingénieure.
Enfin la troisième difficulté est le
fait que les hommes aient tendance à croire que lorsqu’une femme sourit c’est
parcequ’elle a quelque chose à donner. En fait être jeune et femme dans le
monde de l’architecture est parfois un handicap parce que lorsque vous réfutez
les avances d’un client, vous dites simplement au revoir à son projet.
Comment les surmontez-vous ?
C’est en travaillant deux fois plus que
l’on parvient à surmonter toutes ces difficultés. Moi particulièrement à mon
niveau je partage avec mon entourage les avantages de consulter un architecte,
je parle de ma profession avec passion à qui veut l’entendre et je soulève
autant de problèmes possibles, afin de susciter des débats. Enfin, j’essaye de
m’affirmer non seulement en tant qu’architecte mais aussi en tant que femme en
restant premièrement sur mes gardes et en me rendant indispensable pour ceux
qui me consultent ; j’essaye tout simplement d’être une bonne architecte.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Mon meilleur projet reste celui qui a
lancé ma carrière et qui jusqu’aujourd’hui est une référence pour moi. Il
s’agit d’un duplex, conçut et construit sur mesure pour un jeune couple que
j’affectionne beaucoup. Lorsque ceux-ci me contacte pour leur projet, c’est
parce que le mari a déjà consulté un architecte et n’a besoin que d’un deuxième
avis. Lorsque j’ai vu ce projet, je lui ai demandé s’il était sûr que je ne pourrai
pas proposer mieux ; alors tout de suite, me mettant à l’épreuve, il me
demanda de l’impressionner ; ce qui pour ma part fut un réel challenge et
un exercice intense. À la fin très satisfait, il a demandé à ce que ce projet
soit réalisé comme sur le papier, sans aucunes modifications.
Jusqu’à nos jours, ce projet reste pour
ma part, le best. Il date de 2014
Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
Avec mes confrère jusqu’à ce jour, aucun
problème à signaler. Tout baigne ; lorsqu’on parvient à arracher un peu de
temps pour se voir, les souvenir nous envahissent en laissent place à une bonne
humeur qui dure et perdure.
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui
est-ce ? et pourquoi?
La légendaire ZAHA HADID, a toujours été
l’un de mes modèles, en tant que entrepreneure, architecte, designer et femme. Sa
puissance et son audace en tant que femme incarnent selon moi la grandeur de
ses œuvres. Malgré le fait que nous ne partagions pas forcément les mêmes goûts
concernant l’architecture, je me suis reconnue dans sa pluridisciplinarité et
dans ses ambitions. Entre art et architecture, elle a su donner la cadence à la
mélodie de sa vie. J’aurais tant aimée là rencontrer, mais vue qu’elle n’est
plus, ses œuvres, je les verrai.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
Mon entourage me motive, la nature et la
manière de vivre des Hommes m’inspirent mais surtout, le volume m’interpelle.
Car mon voyage à travers des volumes me permet d’explorer des horizons
divers ; c’est le fait de projeter la vie dans un volume encore virtuel
qui me permet d’entrevoir celle-ci dans ce qui serait réel. Me projeter dans un
environnement réel me permet de construire sans détruire ce qui existe. Réussir
à pénétrer un client dans ce qu’il souhaite est ma priorité et proposer ce
qu’il y a de mieux est mon objectif.
La vie de l’Homme dans son milieu
naturel reste donc l’élément moteur qui m’inspire et me motive sans cesse.
Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos
dirigeants ?
Je crois que vue tout ce que j’ai déjà dis,
ils sont rassasiés. Je souhaite tout juste vous remercier pour cette belle
initiative et de m’avoir permis de m’exprimer.
L’architecture est un art, se laisser
guider dans nos projets de construction par un architecte est la meilleure
garantie pour le futur.
Je vous remercie
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
Clémence je te souhaite le meilleur dans nôtre très beaux métier. Je suis fier parce que tu es restée égale à toi sinon plus. Tu es restée aussi brillante que tu l'étais quand ont était à l'IBAF. Je n'ai jamais douté de tes performances.
RépondreSupprimerTrès belle initiative
RépondreSupprimerMerci
SupprimerFelicitation ma grande.
RépondreSupprimerGarde espoir. Le bonheur Sera au bout du RDV!
Bonjour clémence ma fille , je suis fière de toi ,toi tu as sue percer ton art ,vraiment mes félicitations et beaucoup de courage ,je savais que tu allais aller très loin
RépondreSupprimerVotre contact stp je suis un étudiant en architecture à l'Institut des beaux arts de foumban
RépondreSupprimerJ'aimerais bien travailler avec vous
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