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l'Etoile montante de la semaine est DIHOU KOMBOU Noel 37 ans


Architecte diplômé à l’Institut des beaux-arts de Nkongsamba, mais Bâtisseurs depuis l’adolescence, il affectionne le monde du BTP bien tôt, il a donc l’art et la technique mais en plus l’expérience

''Je m’intéresse beaucoup aux vieux, ce qui est ancien dans tous les domaines, ça me fascine de découvrir que nos ancêtres qui n’avaient pas des diplômes comme nous, mais disaient déjà l’Art encadré des codes scientifiques que nous étudions aujourd’hui.''


J'ai fais mes Etudes Primaires, à l'Ecole publique et école catholique de Manjo dans le Moungo, puis obtention CEPE à l’école publique de Tsinga Olinga a Yaoundé. Obtention du CAP (Certificat d’Aptitude professionnel) en filière dessin Bâtiment au Cetic Charles Atangana Yaoundé session de juin 2000.Obtention du Probatoire et Baccalauréat F4 Génie civil  option Bâtiment en 2006 et 2008 au Collège BELLA ASSAN à Yaoundé. Recruté et  exerce comme dessinateur projeteur au Cabinet d’architecture ARCHIPOLE de l’Architecte Charles ELLONG DINH. Participe à l’élaboration et au suivi de plusieurs projets dont le plus connu est le CRACERH (Centre de Recherche et d’Application en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine). Fait partir de la première promotion des architectes formés au Cameroun par l’Institut des Beaux-Arts de l’Université de Douala à Nkongsamba et sanctionné par le diplôme DESAU. Je suis marié depuis  Octobre 2015 et père de plusieurs enfants.
Avez-vous des passions ? si oui lesquels  ?

Je suis passionné par l’Art (musique, dessin, peinture, architecture),  la philosophie, la cosmogonie, et toutes les questions liées a la rationalité africaine.
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?
Le désir de connaitre d’avantage car possédant à la base une bonne formation préparatoire, et de mettre mes connaissances au service de l’humanité.
Dans quelles conditions c’est déroulé votre formation?
Notre formation s’est déroulée avec beaucoup de difficultés car étant des pionniers nous n’avions pas de référent. Comme aspect positif la vie au dortoir avec les ami(e)s de différentes régions et les souvenirs inoubliables tissés tout au long de la formation. 
Les moments marquants de votre formation ?
Les moments de revendications, la convocation au Rectorat par le Recteur le professeur Dieudonné OYONO, les petites trahisons des camarades, et le moment de la soutenance.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient les débuts?
J’exerce ce métier depuis le Cetic et mon premier projet fut le plan d’une maison de 03 (trois) chambres dessiné au crayon sur un papier A3 et livré au client moyennant une rémunération de 2000 frs (deux mille franc). Cette maison a été construite à Yaoundé derrière le palais des Congres.
Combien de projets avez-vous déjà menés ?
A ces jours, il est difficile pour moi de les dénombrer, j’ai beaucoup travaillé sur les logements, c’est mon quotidien peut être mes projet à l’international, à Libreville au Gabon, à Bangui République centrafricaine, a Pointe Noire et Brazzaville au Congo. 


Comment trouvez-vous l’architecture de la ville ou vous êtes ?
Premièrement j’aimerais rendre hommage à nos pères pour la qualité de leur œuvres, architecture datant de plus de 25 (vingt-cinq) ans et qui se voient de jour en jour obstrués par des nouvelles constructions sans intention architecturale véritable.
Quels sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre profession ?
Les difficultés sont multiples,
-          l’absence des entreprises capables de façonner le béton et d’autres matériaux pour lui donner des formes souhaitées.
-           Le cout très élevés des  matériaux de constructions.
-          l’ignorance des populations sur le métier de l’architecte encouragé par l’état.
-           l’absence de contrôle des pouvoirs publics sur la qualité des constructions nouvelles.
-          L’abandon de l’état sur l’occupation des nouvelles terres par des citoyens.
-          Le non encadrement des ventes de terrains par les propriétaires.
-          La lenteur dans la délivrance des permis de bâtir.
-          Les modifications tout azimuts et unilatéral des plans par le client.
-          L’absence des communications sur le métier de l’Architecte dans les médias.

Comment les surmontez-vous?
Difficile difficile, nous faisons avec ce que nous avons à la portée de main.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Oui maitre d’œuvre d’un  projet de logement individuel haut standing pour une autorité Congolaise a Kintele Brazzaville avec pour maitre d’œuvre délégué le Cabinet EDAU. Projet en cours de réalisation, étape gros œuvre.
Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
Nos rapports sont très bon, je soupir après des cafés architectes, conférences débat, résidence de création architecte, revue d’architecture locale, bref échange de toute sorte
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ?  et pourquoi?
Je suis jusqu’à ce jour émerveillé par l’œuvre de l’architecte Américain  Frank LLORD WRITE ‘’LA FALLING WATER’’, la villa sur la cascade.
Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos dirigeants ?
A nos lecteurs, nous devons suivre nos passions, persévérer, ‘’on ne peut diriger une voiture que si elle est entrain de rouler’’.  A nos dirigeants plus d’humanisme, penser à l’intérêt commun. 

Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs  et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.

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