Architecte formé au Cameroun,
Son entourage le décris comme un perfectionniste, très motivé, et complexe comme
personnage. Une sorte de Vitruve à la Camerounaise, sont nom d’artistes c’est
Tsamby. Il fait une spécialisation actuellement en architecture bioclimatique.
''je suis très ouvert à l’innovation et à toutes les formes de sources de créativité, je pense que les perspectives qu’offre la durabilité en architecture sont encore non exploitées''
Dans quelles conditions c’est déroulé votre
formation?
Comment trouvez-vous l’architecture de la ville
ou vous êtes ?
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
''je suis très ouvert à l’innovation et à toutes les formes de sources de créativité, je pense que les perspectives qu’offre la durabilité en architecture sont encore non exploitées''
Née d’une famille modeste en termes de revenu, mais Bourgeoise en termes
de compétence intellectuel. D’un père Scientifique qui a opéré dans un système élitiste
ou son savoir-faire n’a pas été récompensé, et d’une maman institutrice et
maladive, j’ai baigné dans ce contraste-là guidé par la foi (croyance). Extrêmement
dispersé alors, j’ai eu une scolarité (lycée et collège) en dents de scie.
Néanmoins très impliqué et extraverti, j’ai profité du fait de notre résidence
dans un quartier populaire et de notre appartenance à une congrégation
pentecôtiste pour être toujours en train d’initier et de coordonner des
activités sans jamais pourtant être chef : que ce soit dans les jeux ou
les activités culturelles, j’ai toujours faits prévaloir mon point de vue par
la puissance de la persuasion. Je crois véritablement que la musique gospel a
été un canal et l’architecture la solution à mon équilibre actuel…
Avez-vous des passions ? si oui lesquels ?
Je suis passionné par l’humain et sa complexité… Dans notre société dite
de la sur modernité, il apparait que celui-ci se perd au dépend de la
matérialité. Néanmoins, son coté logique est réveillé quand ses émotions sont
stimulées. Et c’est pour cela que je pratique la méditation et la prière. Mais
aussi le dessin, la peinture, la musique, les arts martiaux et le sport qui participent
à cette recherche sur qui est l’homme ? Et comment structurer son
espace ?
L’entrepreneuriat est aussi un domaine que j’affectionne car il permet de
créer des possibilités ; et d’avoir de l’autonomie.
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce
métier?
Comme une responsabilité…
J’espère que ce poids va disparaitre progressivement en confrontation avec la
réalité, mais c’est surtout pour être utile que j’apprécie ce métier… Les
possibilités sont immenses : un cœur d’artiste qui nourrit un cerveau de
scientifique…
La
formation en Architecture est l’une des plus éprouvantes. Effectué à l’institut
des beaux-arts de Foumban, et baignant dans l’ambiance de la créativité, les
difficultés se sont transformé en opportunités, en passions et en intérêts.
Les moments marquants de votre formation ?
Chaque présentation de projet était un moment unique, mais le principal moment
marquant de ma formation était le premier jour, le discours inaugural sur le
métier d’architecte. Je crois que c’est ce jour que j’ai su que je suis née
pour ça… Car en artiste (musicien et peintre amateur), j’hésitais sur le
métier à choisir.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient
les débuts?
Cela va
faire un an et quelques, mais on dirait une éternité. Les débuts sont à la fois
difficiles et intrigants. La passion laisse place aux réalités. Et bien qu’on
ait été imprégné de ces éventualités par les stages, le poids de la
responsabilité et le rapport avec les clients (individus) sont des défis
constants.
Combien de projets avez-vous déjà menés ?
Nous avons deux projets principaux en étude, un Complexe académique à
Mokolo (une école communautaire ouverte à toutes les franges de la population,
dans le but d’intégrer un raisonnement scientifique, un lieu de discussion et
d’échange pour la résolution des difficultés causé par le changement
climatique), une église de 5000 place à Yaoundé (ou la programmation exige
l’intégration des activités sociaux culturelles). En plus de quelques projets
de logements.
Absente… ou mieux, ponctuel (question de gout). Yaoundé n’a pas
d’identité, c’est une agglomération où règne l’auto construction, dans laquelle
aucune volonté (culture, environnement, mobilité, technologie) directrice ne
transparait. Les efforts sont inadaptés, et sans référence. De plus la structure
urbaine ne favorise pas l’intégration. Il y’a des raisons d’apprécier en tant
qu’objet quelques bâtiments, mais en tant qu’architecte et résident c’est une
ville sans plus mais dont le relief et la nature (par endroit) sont très
luxuriant.
Quels sont les difficultés rencontrées dans
l’exercice de votre profession ?
Dans un espace social ou le rôle de l’architecte est méconnu et ou
l’intégration socio-professionnelle n’est pas déterminé par de conditions
maitrisées, si oui élitistes, c’est quasi impossible de pointer une difficulté
comme étant prégnante. Néanmoins, c’est le cadre politique, une politique
effective de l’habitat d’une part, avec
des indicateurs de vérifications qui doivent être connu par les
professionnels. D’autre part la présence de l’architecture doit être encouragé
à l’intérieur du cercle professionnels (experts, étudiants, chercheurs,
académiciens,…) comme à l’extérieurs (institutions, entreprises, organismes,..)
par des mises en place à échelles et formes variables de campagne de
sensibilisation.
Comment les surmontez-vous ?
Ma pratique est résolument tournée vers la durabilité, la réintroduction
de l’humain dans l’urbain et l’adaptation écoenvironnementale de nos assertions
bâties. De facto, la principale difficulté c’est où trouver les solutions. La
recherche, est notre porte de salut, et donc on s’y est engouffré pour être
précurseurs d’une architecture localement déterminé (architecture durable, efficacité
énergétique, gestion des déchets…). Et notamment la collaboration en vue de
développer des matériaux locaux améliorés. Donc la passion et la foi en un
avenir sain nous évite de nous focaliser sur les difficultés de la pratique
traditionnelle.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Ce n’est pas évident de choisir un projet et le traiter de meilleur car
chaque projet est un bébé à naitre, un potentiel à développer. Mais la mixité
fonctionnelle ensemble avec l’usage, l’approche et le lieu d’insertion fond du
complexe académique de Mokolo, une aventure fort intéressante. C’est
véritablement la rencontre entre la synthèse architecturale et un besoin. L’école est un lieu de mémoire, son identité
spatiale doit être unique. Élèves, Etudiants, Personnels, ou visiteurs, le
message véhiculer doit se faire avec sérénité. La particularité de cette école
c’est l’accueil de plusieurs type de profils (scolarisé et non scolarisé), de
toutes les tranches d’Age (des enfants aux vieillards) et le choix du concept
technique (historicité et réappropriation). Il faut mettre en valeur la culture
constructive et s’intégrer dans l’atteinte des ODD.
Comment sont vos rapports avec vos
confrères ?
C’est
à la fois chaud et froid, mais surtout amical. Pour les jeunes architectes, la
rivalité est de bonne guerre, et nous sommes dans un univers ou la mégalomanie
est la norme, alors tous choix, tous concepts, est soumis à la critique. Notre
rigueur scientifique tout comme notre altruisme social est accepté et même
respecté surtout par quelques ainés… Notre « couloir » est bien
identifié, et à bien des égards apprécier.
Il reste néanmoins un écart entre notre génération et la préccédente
bien plus âgé, et aucune forme de transition. C’est un univers platonique ou
l’on se tend peut la main, mais des synergies et des regroupements commence à
naitre du fait des générations, mais surtout des intérêts.
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui
est-ce ? et pourquoi?
Les model ils sont ici et ailleurs. On peut citer localement mon parrain
(OUAKAM GUY), ouvert et paternel, a
plus de 70 piges c’est lui qui nous a encouragé à la mise en place de notre
pratique. On a FOURNIER Manuel, dans
la sous-région et l’Afrique en général c’est plus par son discours et ses
encouragements qu’il nous rassure de l’avenir de notre démarche… On pourrais
aussi cité Christian BÉNINNIMA (MASS
design group), Sandra TCHIANIANGA
(plan Afrika), MOUDIO Alain Olivier
(CMA). Mais aussi des étoiles montante du Continent comme Herman KAMTÉ (HKA), Sarah ABDEL
REDA (architecture et milieu), Ibrahim
KANATE, Gaylor LASA ZINGUI
(Studio Kitoko) ; des Stars Architectes comme, Francis KÉRÉ, KUNLÉ ADEYEMI,
Anna HERINGER, David AJAYE, ou encore plus loin WANG SHU (la réversibilité est un gage de durabilité), BJARKE
INGELS qui définit l’architecte comme celui qui s’assure que nos bâtiments
et nos villes reflètent la FAÇON AVEC
LAQUELLE NOUS VOULONS VIVRE NOS VIES. JE POURRAIS AUSSI CITER SIR FOSTER NORMAN
et RENZO PIANO donc j’apprécie
la technicité…
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
OH très difficile à dire, je suis très ouvert à l’innovation et à toutes
les formes de sources de créativité. Mais je pense que les perspectives
qu’offre la durabilité en architecture sont encore non exploitées. J’apprécie
cette contrainte la, et je pense que la nature est le ciment du futur. J’espère
être utile à ma communauté, au monde, par ma pratique au-delà des objets… Mais
par-dessus tout faire naitre équilibre et sourire par la composition
architecturale
Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos
dirigeants ?
Le publics cherche encore ses architectes et tant que nos réponses ne s’adaptent
pas à leur demande, je ne saurais leur dire qu’une chose, bâtir c’est une
responsabilité qu’il faut partager, laissez-nous vous accompagnez. , et la
méthode empirique est ce qui vous amène à tant de stress. J’ai souvent une question :
combien êtes-vous prêt à donner pour vous assurer de la réussite de vos
enfants ? L’habitat demande une préparation et des efforts, sécurisez les…
Pour les dirigeants, la politique
s’applique par mandat, mais la durée d’un mandat est généralement plus courte
que celle de la réalisation d’un ouvrage, en partant d’un quartier, d’une
ville. Pensez au-delà de vos intérêts, et de vos possibilités, et permettez à
la fabrique sociale d’être structurée dans un calendrier dont l’orientation ne
sera pas sous le contrôle des conjonctures…
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
Que le Sgr de donne la force d'avance félicitations et courage
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