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l'Etoile montante de la semaine est TSAMBANG FOKOU STHEVE CEDRIX 28 ans

Architecte formé au Cameroun, Son entourage le décris comme un perfectionniste, très motivé, et complexe comme personnage. Une sorte de Vitruve à la Camerounaise, sont nom d’artistes c’est Tsamby. Il fait une spécialisation actuellement en architecture bioclimatique.

''je suis très ouvert à l’innovation et à toutes les formes de sources de créativité,  je pense que les perspectives qu’offre la durabilité en architecture sont encore non exploitées''

Née d’une famille modeste en termes de revenu, mais Bourgeoise en termes de compétence intellectuel. D’un père Scientifique qui a opéré dans un système élitiste ou son savoir-faire n’a pas été récompensé, et d’une maman institutrice et maladive, j’ai baigné dans ce contraste-là guidé par la foi (croyance). Extrêmement dispersé alors, j’ai eu une scolarité (lycée et collège) en dents de scie. Néanmoins très impliqué et extraverti, j’ai profité du fait de notre résidence dans un quartier populaire et de notre appartenance à une congrégation pentecôtiste pour être toujours en train d’initier et de coordonner des activités sans jamais pourtant être chef : que ce soit dans les jeux ou les activités culturelles, j’ai toujours faits prévaloir mon point de vue par la puissance de la persuasion. Je crois véritablement que la musique gospel a été un canal et l’architecture la solution à mon équilibre actuel… 

Avez-vous des passions ? si oui lesquels ?
Je suis passionné par l’humain et sa complexité… Dans notre société dite de la sur modernité, il apparait que celui-ci se perd au dépend de la matérialité. Néanmoins, son coté logique est réveillé quand ses émotions sont stimulées. Et c’est pour cela que je pratique la méditation et la prière. Mais aussi le dessin, la peinture, la musique, les arts martiaux et le sport qui participent à cette recherche sur qui est l’homme ? Et comment structurer son espace ?

L’entrepreneuriat est aussi un domaine que j’affectionne car il permet de créer des possibilités ; et d’avoir de  l’autonomie.

Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?

Comme une responsabilité… J’espère que ce poids va disparaitre progressivement en confrontation avec la réalité, mais c’est surtout pour être utile que j’apprécie ce métier… Les possibilités sont immenses : un cœur d’artiste qui nourrit un cerveau de scientifique… 

Dans quelles conditions c’est déroulé votre formation?
La formation en Architecture est l’une des plus éprouvantes. Effectué à l’institut des beaux-arts de Foumban, et baignant dans l’ambiance de la créativité, les difficultés se sont transformé en opportunités, en passions et en intérêts. 

Les moments marquants de votre formation ?
Chaque présentation de projet était un moment unique, mais le principal moment marquant de ma formation était le premier jour, le discours inaugural sur le métier d’architecte. Je crois que c’est ce jour que j’ai su que je suis née pour ça… Car en artiste (musicien et peintre amateur), j’hésitais sur le métier à choisir.  

Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient les débuts?
Cela va faire un an et quelques, mais on dirait une éternité. Les débuts sont à la fois difficiles et intrigants. La passion laisse place aux réalités. Et bien qu’on ait été imprégné de ces éventualités par les stages, le poids de la responsabilité et le rapport avec les clients (individus) sont des défis constants.

Combien de projets avez-vous déjà menés ?
Nous avons deux projets principaux en étude, un Complexe académique à Mokolo (une école communautaire ouverte à toutes les franges de la population, dans le but d’intégrer un raisonnement scientifique, un lieu de discussion et d’échange pour la résolution des difficultés causé par le changement climatique), une église de 5000 place à Yaoundé (ou la programmation exige l’intégration des activités sociaux culturelles). En plus de quelques projets de logements. 




Comment trouvez-vous l’architecture de la ville ou vous êtes ?

Absente… ou mieux, ponctuel (question de gout). Yaoundé n’a pas d’identité, c’est une agglomération où règne l’auto construction, dans laquelle aucune volonté (culture, environnement, mobilité, technologie) directrice ne transparait. Les efforts sont inadaptés, et sans référence. De plus la structure urbaine ne favorise pas l’intégration. Il y’a des raisons d’apprécier en tant qu’objet quelques bâtiments, mais en tant qu’architecte et résident c’est une ville sans plus mais dont le relief et la nature (par endroit) sont très luxuriant. 

Quels sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre profession ?
Dans un espace social ou le rôle de l’architecte est méconnu et ou l’intégration socio-professionnelle n’est pas déterminé par de conditions maitrisées, si oui élitistes, c’est quasi impossible de pointer une difficulté comme étant prégnante. Néanmoins, c’est le cadre politique, une politique effective de l’habitat d’une part, avec  des indicateurs de vérifications qui doivent être connu par les professionnels. D’autre part la présence de l’architecture doit être encouragé à l’intérieur du cercle professionnels (experts, étudiants, chercheurs, académiciens,…) comme à l’extérieurs (institutions, entreprises, organismes,..) par des mises en place à échelles et formes variables de campagne de sensibilisation.     

Comment les surmontez-vous ?
Ma pratique est résolument tournée vers la durabilité, la réintroduction de l’humain dans l’urbain et l’adaptation écoenvironnementale de nos assertions bâties. De facto, la principale difficulté c’est où trouver les solutions. La recherche, est notre porte de salut, et donc on s’y est engouffré pour être précurseurs d’une architecture localement déterminé         (architecture durable, efficacité énergétique, gestion des déchets…). Et notamment la collaboration en vue de développer des matériaux locaux améliorés. Donc la passion et la foi en un avenir sain nous évite de nous focaliser sur les difficultés de la pratique traditionnelle.



Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Ce n’est pas évident de choisir un projet et le traiter de meilleur car chaque projet est un bébé à naitre, un potentiel à développer. Mais la mixité fonctionnelle ensemble avec l’usage, l’approche et le lieu d’insertion fond du complexe académique de Mokolo, une aventure fort intéressante. C’est véritablement la rencontre entre la synthèse architecturale et un besoin.  L’école est un lieu de mémoire, son identité spatiale doit être unique. Élèves, Etudiants, Personnels, ou visiteurs, le message véhiculer doit se faire avec sérénité. La particularité de cette école c’est l’accueil de plusieurs type de profils (scolarisé et non scolarisé), de toutes les tranches d’Age (des enfants aux vieillards) et le choix du concept technique (historicité et réappropriation). Il faut mettre en valeur la culture constructive et s’intégrer dans l’atteinte des ODD.



Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
C’est à la fois chaud et froid, mais surtout amical. Pour les jeunes architectes, la rivalité est de bonne guerre, et nous sommes dans un univers ou la mégalomanie est la norme, alors tous choix, tous concepts, est soumis à la critique. Notre rigueur scientifique tout comme notre altruisme social est accepté et même respecté surtout par quelques ainés… Notre « couloir » est bien identifié, et à bien des égards apprécier.  Il reste néanmoins un écart entre notre génération et la préccédente bien plus âgé, et aucune forme de transition. C’est un univers platonique ou l’on se tend peut la main, mais des synergies et des regroupements commence à naitre du fait des générations, mais surtout des intérêts.

Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ?  et pourquoi?
Les model ils sont ici et ailleurs. On peut citer localement mon parrain (OUAKAM GUY), ouvert et paternel, a plus de 70 piges c’est lui qui nous a encouragé à la mise en place de notre pratique. On a FOURNIER Manuel, dans la sous-région et l’Afrique en général c’est plus par son discours et ses encouragements qu’il nous rassure de l’avenir de notre démarche… On pourrais aussi cité Christian BÉNINNIMA (MASS design group), Sandra TCHIANIANGA (plan Afrika), MOUDIO Alain Olivier (CMA). Mais aussi des étoiles montante du Continent comme Herman KAMTÉ (HKA), Sarah ABDEL REDA (architecture et milieu), Ibrahim KANATE, Gaylor LASA ZINGUI (Studio Kitoko) ; des Stars Architectes comme, Francis KÉRÉ, KUNLÉ ADEYEMI, Anna HERINGER, David AJAYE, ou encore plus loin WANG SHU (la réversibilité est un gage de durabilité), BJARKE INGELS qui définit l’architecte comme celui qui s’assure que nos bâtiments et nos villes reflètent la FAÇON AVEC LAQUELLE NOUS VOULONS VIVRE NOS VIES. JE POURRAIS AUSSI CITER SIR FOSTER NORMAN et RENZO PIANO donc j’apprécie la technicité…


Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
OH très difficile à dire, je suis très ouvert à l’innovation et à toutes les formes de sources de créativité. Mais je pense que les perspectives qu’offre la durabilité en architecture sont encore non exploitées. J’apprécie cette contrainte la, et je pense que la nature est le ciment du futur. J’espère être utile à ma communauté, au monde, par ma pratique au-delà des objets… Mais par-dessus tout faire naitre équilibre et sourire par la composition architecturale

Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos dirigeants ?
Le publics cherche encore ses architectes et tant que nos réponses ne s’adaptent pas à leur demande, je ne saurais leur dire qu’une chose, bâtir c’est une responsabilité qu’il faut partager, laissez-nous vous accompagnez. , et la méthode empirique est ce qui vous amène à tant de stress. J’ai souvent une question : combien êtes-vous prêt à donner pour vous assurer de la réussite de vos enfants ? L’habitat demande une préparation et des efforts, sécurisez les…

 Pour les dirigeants, la politique s’applique par mandat, mais la durée d’un mandat est généralement plus courte que celle de la réalisation d’un ouvrage, en partant d’un quartier, d’une ville. Pensez au-delà de vos intérêts, et de vos possibilités, et permettez à la fabrique sociale d’être structurée dans un calendrier dont l’orientation ne sera pas sous le contrôle des conjonctures…


Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs  et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.





Commentaires

  1. Que le Sgr de donne la force d'avance félicitations et courage

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  2. Que le Sgr de donne la force d'avance félicitations et courage

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