Futur star de la mode au 237, elle dégage une passion qui inspire ses proches. Elle représente l'incroyable talent que regorge la jeunesse du Cameroun. Créatrice de modes, de vêtements et d'accessoires, elle a toutes les qualités d'une STYLISTE-MODELISTE avec un lourd bagage de BAC+5 en Art de la Mode obtenue à l'Institut des Beaux-Arts au Cameroun.
''Je peux dire que tout m’inspire, les paysages que j’aperçois lors de mes
différents voyages, les peintures, l’architecture et même un vêtement peut m’en
inspirer la forme d’un autre. En fait c’est toujours un va-et-vient entre l’idée
de base, comment l’exploiter, la multiplier, la réduire et la transposer. Tout
dépend également de mes envies, de mon humeur et de l’air du temps. Il faut
toujours rester en éveil, alimenter sa curiosité, rester toujours aux aguets de
ce qui se passe dans tous les domaines, son époque et avoir envie de la
prolonger à travers sa création''.
J’ai toujours aimé dessiner depuis que je sais tenir un crayon. Je
dessinais les petites dames, des robes et des fleurs ; très passionnée par
le dessin, la représentation qu’on pouvait faire du corps et du vêtement qu’on
lui propose.
J’ai
suivi un parcours classique jusqu’en 3ème, puis je suis entrée au Lycée
Technique Industriel et Commercial de Yaoundé où J’ai obtenu mon baccalauréat
en Industrie de l’Habillement. Ensuite, j’ai fais les Beaux-Arts de Foumban
pendant cinq ans (05) afin d’apprendre les techniques de créations et de
couture.
Avez-vous des passions ? si oui
lesquels ?
À part
la mode qui est ma première passion, j’aime la danse, le théâtre et les voyages
qui m’inspirent pour mes différentes créations
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?
C’est à peu près après la classe de 1ère que ce métier est devenu une
véritable passion. C’est difficile pour moi de mettre le doigt sur un moment
précis de cette prise de conscience ; je dirai que j’ai toujours aimé ça !
Dans quelles conditions c’est déroulée votre
formation?
Dans
ma formation je ne retiens que du positif. J’ai acquis de nouvelles
connaissances qui m’ont permis d’être à ce niveau. C’est déjà un grand pas.
Les moments marquants de votre formation ?
Les
moments que j’ai aimé le plus sont ceux des stages académiques car j’allais en entreprise
découvrir les réalités du métier, je rencontrais les anciens dans le métier. C’était
fascinant.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient
les débuts?
J’exerce
pleinement ce métier depuis 03 ans. Je suis encore au début de ma carrière professionnelle.
Combien de projets avez-vous déjà menés ?
J’ai
mené à bien plus de 05 projets qui m’ont donné satisfaction à la fin.
Comment trouvez-vous le stylisme de la ville ou vous
êtes ?
Les évènements de mode à Yaoundé ne sont pas très nombreux et aussi, la
plupart des stylistes s’installent dans la ville de Douala. Par conséquent, ce
domaine n’est pas très éveillé à Yaoundé ; il aura besoin de 2 ou 3
festivals de plus.
Quels sont les difficultés rencontrées dans
l’exercice de votre profession ?
La mode est un cercle fermé et pour y rentrer, il faut savoir faire la
différence et montrer l’excellence de son travail. Mais pour cela, il faut
multiplier les plates-formes qui permettent aux jeunes stylistes de partager
leurs créations.
Toutefois, la difficulté majeure rencontrée dans l’exercice de mon
boulot c’est le manque de financement. Les procédures d’acquisitions de fonds
pour les jeunes créateurs comme moi sont très difficiles d’accès.
Comment les surmontez-vous ?
Ce
qui me fait tenir bon devant tous ces obstacles c’est ma « positive attitude »,
je frappe à toutes les portes et je sais qu’on finira par m’ouvrir un jour ou l’autre.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Mon meilleur projet pour l’instant est ma collection « calebasse »
réalisée pour le musée de Bamoungoum à l’ouest du Cameroun. C’était un projet
de découverte et complètement inconnu pour moi mais je me suis battue à tailler,
poncer, vernir et assembler les calebasses entre elles pour en ressortir des
bijoux, des sacs et des vêtements.
Cette dernière tenue est une copie d'une réalisation du styliste camerounais "Anggy Haïf" pour le musée de Bamoungoum
Autres; Collection "inspiration Sahel" présentée a la 3eme édition du festival WOMAAF à Ouagadougou.
J’ai
de très bons rapports avec les stylistes que j’ai déjà eu à rencontrer depuis
que j’exerce ce métier.
En général je rencontre des stylistes plus âgés
et plus expérimentés que moi qui m’encouragent et me donnent des conseils qui m’aident
à avancer dans mon parcours.
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui
qui est-ce ? et pourquoi?
Mon modèle dans ce métier est Alphadi « le magicien du désert » ;
c’est un artiste qui fait vivre l’industrie textile et qui valorise les savoir-faire
traditionnels à travers le continent africain. Aussi, il est le fondateur du
festival international de la mode africaine. Un vrai modèle à suivre pour moi.
En plus, mon entretient avec lui en 2017 a concrétisé mon admiration pour le
travail qu’il a abattu jusqu’ici.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
Je peux dire que tout m’inspire, les paysages que j’aperçois lors de mes
différents voyages, les peintures, l’architecture et même un vêtement peut m’en
inspirer la forme d’un autre. En fait c’est toujours un va-et-vient entre l’idée
de base, comment l’exploiter, la multiplier, la réduire et la transposer. Tout
dépend également de mes envies, de mon humeur et de l’air du temps. Il faut
toujours rester en éveil, alimenter sa curiosité, rester toujours aux aguets de
ce qui se passe dans tous les domaines, son époque et avoir envie de la
prolonger à travers sa création.
Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou
à nos dirigeant ?
Je
suis très heureuse de voir que l’on s’intéresse de plus en plus aux jeunes
artistes comme moi ; nous avons besoin de ces différentes plates-formes
pour dévoiler notre passion.
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
Belle trajectoire. Bon courage pour la suite
RépondreSupprimersuper !! beaucoup de courage
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