Accéder au contenu principal

Passez une bonne année 2019 avec l'Etoile montante de cette semaine qui est l'Architecte KAMMEUGNE KOUAM Roméo 26 ans

"Fortement attaché à la pratique conceptuelle et à la théorie de l’architecture, je suis amateur de concepts architecturaux mais aussi artistique en général. Je navigue dans la large palette de concepts et ma principale source d’inspiration reste la nature et les œuvres des grands Architectes." 

Je fais mes études maternelles et primaires à Bafoussam plus précisément à l’école catholique sainte Thérèse de Baleng où j’obtiens mon tout premier diplôme, le CEP. De ce fait J’entre au lycée bilingue de Baleng où j’obtiens mes autres diplômes à savoir, le BEPC, le Probatoire et le Baccalauréat série c : ce qui me permet de réussir au concours d’entrée à l’institut des Beaux-Arts de Foumban et d’obtenir 6 ans après mon diplôme d’Architecte, et l’année d’après, un autre diplôme à savoir le Dipet 2 en topographie. J’ai toujours aimé être à la position de celui qui initie le mouvement et qui ne s'aligne pas au regard de la mode, bien plus j’ai toujours donné une place de choix à l’amitié car elle nous permet d’affronter le monde, de ne pas perdre espoir, d’avoir quatre bras au lieu de deux. Mais aussi de se remettre en question, d’approfondir notre découverte du monde sans lassitude et sans ennui.
Avez-vous des passions ? si oui lesquels ?
Je suis passionné par tout ce qui concerne l’architecture, la musique, le tourisme. J’aime concevoir, transformer, rénover. Trouver un autre usage à un bâtiment, le tout avec un axe fort de développement durable afin d’obtenir en final un bâtiment basse consommation.
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier ?
Comme le désir de pouvoir apprendre d’avantage et de  prendre part à la sortie de crise par la technique et l’art de bâtir au Cameroun en étant un des pionniers des architectes made in Cameroun.

Dans quelles conditions c’est déroulé votre formation (aspect positif / négatif) ?   

Notre formation s’est déroulée avec beaucoup de difficultés pour la simple raison que tout était nouveau même le lieu de formation, mais avec l’appui de nos encadreurs nous avons eu la chance de palper construction traditionnelle, aux villas modernes en passant par le design, et aujourd’hui nous y sommes arrivée et pouvons témoigner que la culture est le fondement des civilisations.
Les moments marquants de votre formation ?
Chaque nouveau projet était un moment unique car me permettait de créer quelque chose propre à moi. Bien plus un des moments marquant de ma formation était le jour où j’ai rencontré pour la première fois un Architecte. Et enfin un autre grand moment était la soutenance de mon Pfe.

Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient les débuts ?

J’exerce ce métier depuis exactement un an et quelques mois, tout a commencé très timidement mais par la force, l’endurance et la volonté d’offrir le meilleur je suis aujourd’hui Architecte chef de projet dans un cabinet d’architecture d’intérieur. J’apporte mon savoir-faire, mon expérience à travers un procédé original, sans compromis sur la qualité, le tout à un meilleur prix.
Combien de projets avez-vous déjà menés ?

Des projets j’en ai tellement fait qu’il m’est impossible de donner un nombre bien que la plupart s’arrêtent en phase d’étude faute d’être effectivement construite. 


Comment trouvez-vous l’architecture de la ville ou vous êtes ?
La ville est congestionnée. D’autant plus qu’il règne une confusion entre les différents rôles constituant logiquement la chaîne du bâti, il y’a un désordre urbain total dans celle-ci : designer, architecte, urbaniste, ingénieur, entrepreneur, technicien. La ville est très active, et chacun se proclame architecte. Les « vrais» architectes bien que faisant beaucoup d’effort pour améliorer la façade urbaine se cantonnent encore à de l’architecture «objet» et n’impactent pas réellement le paysage urbain.  
Quels sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre profession ?

Très peu connue du grand public Aujourd’hui, il est difficile de faire comprendre aux gens l’utilité et l’importance de l’architecture. Seules les personnes ayant eu recours aux professionnels en voient l’utilité. En général, les gens pensent que l’architecte n’est destiné qu’à ceux qui ont beaucoup d’argent. En effet, la profession d’architecte est méconnue sous l’angle du chantier et de son suivi, ceux qui en ont une mauvaise connaissance ou compréhension de ce métier, les réduisent à de simple maçon, et chacun se proclame architecte.
Comme la médecine, l’architecture est une pratique. Mais alors que la première a pu se constituer en discipline, la seconde n’y est pas encore parvenue

Comment les surmontez-vous ?
Le métier exige d’avoir des compétences nombreuses, à la fois techniques, informatiques, juridiques et créatives. Et qui dit compétence dit apprentissage, j’essaye tout simplement d’être un bon Architecte Qui a soif de connaissances.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Pas très évident pour moi de parler de meilleur projet car c’est celui qui n’est pas encore conçu qui l’est pour la simple raison qu’il y’a toujours meilleur à offrir mais comme il est question de parler concret je dirais que mon meilleur projet reste le projet de restructuration d’un lycée de la place en fin troisième année avec mes confrères membres du BKTgroup.

Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
Avec les confrères tout marche à merveille même si certains cadet trainent encore le pas en ce qui concerne la déontologie du métier tout de même quand on a la possibilité d’être ensemble on se commémore l’époque des bancs et ensemble on réfléchit sur comment redonner valeur aux métiers de l’architecture afin de participer considérablement la conservation mais surtout à la création du patrimoine culturel et artistique. Et ce tout en offrant selon l’activité à l’Homme un cadre bâti idéal et favorable.
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ?  et pourquoi ?
L’Architecte Calatrava Santiago nommé le sculpteur de l’espace reste mon modèle, car a pour objectif comme Louis Khan, Toyo Ito, et Kazuyo Sejima   de concevoir des complexes, de la complexité. pour eux, l’espace se veut un repère dans la mémoire des personnes qui la fréquente. Enfants, adultes, résidents comme visiteurs, son identité doit marquer et sa qualité spatiale formatrice. L’espace doit être un facteur de cohésion sociale, un garant important de l’identité fut ce régionale, nationale et même universelle. : L’espace doit devenir un lieu, une place, un point de repère. Mais sans radicalisme, loin de l’isolement stylistique.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
Fortement attaché à la pratique conceptuelle et à la théorie de l’architecture, je suis amateur de concepts architecturaux mais aussi artistique en général. Je navigue dans la large palette de concepts et ma principale source d’inspiration reste la nature et les œuvres des grands Architectes et ma motivation c’est d’atteindre cette contrainte de la liberté car l’architecture ne doit pas prétendre se limiter au besoin, ou encore à la forme. Ni même être en mi-chemin entre les deux, mais  Elle se doit comme tous les autres éléments de la vie de participer au maillage de l’ensemble, sans l’absolu nécessité contextuelle ».




Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos dirigeants ?
Pour nos lecteurs et dirigeants, je dis tout simplement que l’architecte est au bâtiment ce qu’est le médecin au malade laissons notre fierté de côté de temps à autre et essayons d’apprendre de comprendre et de partager afin de mettre nos compétences aux services et aux personnes dans le besoin.
Je vous remercie. 


Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Une etoile-montante en Afrique est à découvrir cette semaine, c'est l'architecte ABOU MANASSÉ LAPLUME 27 ans

Il est un jeune camerounais vivant à Tunis, il a l’architecture et la passion pour cet art dans le sang. Fils d’un géant de l’architecture au Cameroun, son Père est un membre très influent de l’Ordre des Architectes du Cameroun. " j’aimerai dédier cet interview à ma MAMAN et à mon meilleur ami  OUMAROU Mainassara Yahya tous deux partis trop tôt ; Et aussi à mon Père et mon meilleur ami MANSSOUR Mahamat Adams et enfin à Christ’elle TRA " "Ce qui m'inspire et me motive c'est; La passion de l’Architecture, l’Amour de cet Art ; Le sourire sur le visage d’un client satisfait ; le fait de donner puisqu’un toit à mes clients ; Changer le Cameroun ainsi que l’Afrique et par le biais de l’Architecture ; Toujours me dépassé pour donner plus ; Voir mes réalisations prendre vie et donné de la vie " Né Nord Pas de Calais dans le Nord de la France d’un père à cet époque Architecte-Etudiant et d’une mère au foyer, je découvre mon pays le Cameroun

Notre découverte de cette semaine, l'Architecte-Urbaniste ELEMBENG BEDIBI Paulette Angelique 27ans

Architecte-Urbaniste 100% formée par le gouvernement Camerounais, Elle est une dame de fer Passionnée et déterminée à réussir. Ange comme surnommée par ses pairs, est un modèle à suivre.   ''Aussi loin que je me souvienne, je suis une amoureuse de ce que j’appelle ‟CIC” Construction, Innovation et Créativité, avec une affection particulière pour l’être humain.''   ''Il y a comme une boule de feu en moi, une énergie qui ne demande qu’à sortir. La volonté de relever de nouveaux défis et l’envie de nouveaux chalenges ; c’est ce qui me motive.'' J’ai passé la première partie de mon enfance dans la ville d’Ebolowa au sud Cameroun, où j’ai fait l’école maternelle et une partie du primaire. Pour des raisons familiales et professionnelles, ma famille déménage en 2000 pour la ville de Kribi où je fais le reste du primaire et tout le secondaire. Après l’obtention d’un Bac D en 2010, je me rends à Yaoundé pour des études universitaires. Je fais

Cette semaine allons découvrir la styliste-modeliste CHIKOU MBIANDA Yvy Gisleine

C’est une perle rare, l’une des premières stylistes-modélistes formée par l’Etat du Cameroun. ''Ce qui m’inspire c’est l’environnement culturel dans lequel j’ai grandi, mes lectures, les rencontres. Ce qui me motive, c’est ma famille et l’espoir qu’un jour les gens pourront comprendre notre apport pour la mise en place de la mode au Cameroun.'' J’ai fait mes études primaires à la gendarmerie mobile de Yaoundé. Après mon CEPE je suis allé au Collège Jeanne ALEGUE MESSI où j’ai eu mon CAP en Industrie d’Habillement (IH). Dès lors j’ai décidé d’accélérer le côté professionnel en suivant des formations en couture dans les ateliers. C’est ainsi que je commence chez DEJOLI COUTURE au Carrefour EMIA où pendant deux ans je me familiarise avec les techniques de couture en général. Je passe également une année chez Maitre WAMBA, le spécialiste des vestes, pour acquérir l’excellence de la couture pour homme. Après ces trois années à me former, j’ai décidé d’ou