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Notre découverte de cette semaine, l'Architecte-Urbaniste ELEMBENG BEDIBI Paulette Angelique 27ans

Architecte-Urbaniste 100% formée par le gouvernement Camerounais, Elle est une dame de fer Passionnée et déterminée à réussir. Ange comme surnommée par ses pairs, est un modèle à suivre.  

''Aussi loin que je me souvienne, je suis une amoureuse de ce que j’appelle ‟CIC” Construction, Innovation et Créativité, avec une affection particulière pour l’être humain.'' 



''Il y a comme une boule de feu en moi, une énergie qui ne demande qu’à sortir. La volonté de relever de nouveaux défis et l’envie de nouveaux chalenges ; c’est ce qui me motive.''



J’ai passé la première partie de mon enfance dans la ville d’Ebolowa au sud Cameroun, où j’ai fait l’école maternelle et une partie du primaire. Pour des raisons familiales et professionnelles, ma famille déménage en 2000 pour la ville de Kribi où je fais le reste du primaire et tout le secondaire. Après l’obtention d’un Bac D en 2010, je me rends à Yaoundé pour des études universitaires. Je fais deux (02) années d’études à l’UY1 en filière mathématiques puis je me rends à Nkongsamba pour étudier ma passion : L’Architecture. Je sors de l’Institut des Beaux-Arts de l’université de Douala à Nkongsamba en 2018 munie d’un DESA en Architecture et Urbanisme.
Mon parcourt scolaire fut animé par plusieurs activités parallèles qui me tenaient particulièrement à cœur. Au lycée je m’amusais très souvent aux concours de miss et master, en plus du chant qui occupait la majeure partie de mon temps libre. Une fois à Yaoundé j’ai exercé comme hôtesse dans le but de joindre les deux (02) bouts. Une chorale de la ville de Nkongsamba a longtemps été le théâtre de ma passion, le chant.

Avez-vous des passions ? 

S’il était possible de me définir en un mot je dirai passionnée. Comme suggéré plus haut des passions j’en ai un certain nombre. La toute première c’est l’architecture, c’est d’ailleurs ce qui m’a orienté vers ce métier. Ensuite vient le chant, mon long passage dans des chorales en est un témoin. Je suis aussi une grande passionnée de philosophie et de mathématiques. Puis vient le sport, particulièrement la course à pied et la musculature. Pour ne citer que celles-là. Grosso modo je suis passionnée dans tout ce que je fais.


1    Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?

 J’ai trouvé en l’architecture le moyen idéal de réunir tous ces éléments en un projet de vie. Je dirai donc que j’ai été pour naturellement taillé pour ce métier. C’est ce que j’ai toujours voulu faire.

1     Dans quelles conditions c’est déroulé votre formation?

Ma formation reste l’une des plus grandes périodes de ma vie. Ce fut tel une aventure vers l’inconnu. Nouvelle ville, nouvelle région, nouveau climat et donc nouvelles mœurs. Il fallait apprendre et comprendre une nouvelle disciple en s’adaptant à un nouveau mode de vie. La plus agréable a été la bonne camaraderie entre étudiants, la patience des enseignants et la disponibilité des membres du corps administratif. Issue de l’enseignement secondaire général, le plus dur fut de s’arrimer aux matières essentiellement techniques lors des premières années d’étude. De plus, les exercices d’architecture consistant très souvent à une création traduisant une idée que l’auteur est le seul à maitriser, il était parfois difficile de faire accepter ou adopter un concept à son interlocuteur ; chacun ayant des penchants artistiques et des pensées propres à lui. Le fait de pouvoir trouver une synthèse à différents concepts ou idées et ainsi sortir de sa zone de confort et explorer l’inconnu, est pour moi la plus grande chose que mes enseignants (particulièrement les architectes) et donc ma formation ont pu me transmettre.

1    Les moments marquants de votre formation ?

  • Le premier cours d’infographie. Je vous le résume en chanson. Noouuus les oiseaux du Brésil, … (ceux qui ont regardé le film Rio comprennent très bien). Je me suis cru à l’Abbia.
  • Le tout premier studio d’architecture. Le cours commence au champ, se poursuit dans la cours de l’établissement. Une fois en salle il fallait représenter ses sensibilités. Il fallait voir les murs de la classe.
  • La soutenance première soutenance (licence).
  • Le dernier studio d’architecture ; il m’a particulièrement marqué. La descente (sans possibilité de remonter) était le thème de mon groupe. Nous en avons fait un chef d’œuvre.
  • L’élaboration de mon mémoire de fin d’étude. Cela reste le plus grand apprentissage de tout mon parcours universitaire. C’est vrai que dans son sens premier il est censé être la restitution des connaissances acquises, mais lorsqu’on le fait avec une réelle implication et un esprit d’innovation il devient un apprentissage.
  • La soutenance de sortie. Voir des architectes, des grands intellectuels du corps universitaire, mes parents et plusieurs autres personnes calmes et attentifs à mon exposé, avec un air de découverte ; cela m’a fait banalisé toutes les difficultés auxquelles j’ai d faire face.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient les débuts?

Il faut dire que je suis toute jeune dans l’exercice de ce métier ; je suis encore dans mes débuts. Rappelons que je suis sortie de l’école en janvier 2018. Je dirai tout de même que ça commence bien. Ce n’est pas facile mais j’ai de l’endurance et je suis entourée d’une bonne équipe. C’est vrai qu’apprendre avec un des meilleurs peut mettre sous pression mais ma soif de connaitre d’avantage me donne envie de relever plus de défis.

1     Combien de projets avez-vous déjà menés ?

Environ une dizaine. Ce n’est pas beaucoup mais lorsqu’on considère seulement neuf (09) mois d’exercice, je pense que ça peut compter.

Comment trouvez-vous l’architecture de la ville ou vous êtes ?

En cours d’évolution selon moi. Avec le travail que sont en train d’abattre les architectes du pays, elle ne tardera pas à se faire entendre davantage.

Quels sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre profession ?

La réponse en image

L’image est assez explicite. J’ai très souvent affaire à des personnes (clients) qui ne comprennent pas la complexité de ce métier. Certains vont jusqu’à me demander en quelques jours le travail de plusieurs semaines. Pour certains autres c’est ma jeunesse dans le métier et mon genre qui jouent en ma défaveur.

Comment les surmontez-vous ?

Passionnée de philosophie, je me suis beaucoup penchée sur le stoïcisme et d’autres écris du même genre. J’ai donc assimilé le : « Supporte, abstiens toi… ».
Je commence par écouter attentivement ; cela me permet de comprendre mon interlocuteur et de me mettre dans la peau du personnage. C’est ainsi que j’arrive à me faire comprendre (avec les mots et le contexte de la personne en face de moi) et en général ça fonctionne.

Parlez-nous de votre meilleur projet ?

J’ai fait plusieurs projets qui ont trouvé grâce à mes yeux et à ceux des commanditaires mais le meilleur de tous reste mon Projet de Fin d’Etudes (PFE). Il est jusqu’ici le seul qui traduise vraiment mes idées et mes penchants dans le métier. Il englobe ‟CIC” et condition humaine.
J’y parle de la préservation du patrimoine culturel des peuples de Kribi à travers un complexe touristique de type parc à thèmes.
Vue d’ensemble sommaire du complexe touristique
Il s’agit d’une rencontre entre terre et mer symbolisée par un homme-poisson. Cela représente la dualité de Kribi composé des peuples l’eau et de la forêt. Tout d’abord les Bagyeli qui sont un peuple de la forêt, les Batanga qui sont un peuple de l’eau et Nguma-mabi qui sont à la fois un peuple de l’eau et de la forêt.

Ce complexe se compose de deux parties essentielles :

  • L’homme-poisson : Il est plus symbolique que physique, avec à sa tête l’administration considéré comme le cerveau du complexe ; aux mamelles deux restaurants jumeaux chargés de nourrir le complexe ; le ventre, considéré comme la demeure la plus sure de l’homme est constitué des hébergements ; la jointure entre l’homme et le poisson, considérée comme la zone de réconciliation, abrite l’infirmerie chargée de soigner les maux. La queue de poisson, traversée par un cours d’eau contient les services liés à l’eau tel que la piscine, la buanderie générale et autres ; ce qui nous donne un ‟poisson dans l’eau”.















  • La forêt : Elle constitue le parc à thèmes proprement dit dont les attractions sont des mises en scène thématiques des cultures des peuples de Kribi. Il s’étale telle une forêt dans une sorte de désordre ordonné, retraçant ainsi des périodes marquantes de l’histoire et des habitudes cultuelles et culturelles de Kribi. Nous y retrouvons le petit nomade, la mythique hutte pygmée, le chasseur-cueilleur pour ce qui concerne les Bagyeli. La marche vers la cote Kribienne, le village Ndjengou, la course de pirogue pour le peuple Batanga. Nguma-mabi et eau, Nguma-mabi et foret, Nguma-mabi et agriculture.
Vue d’ensemble sommaire du parc à thèmes

Comment sont vos rapports avec vos confrères ?

Les rapports entre mes confrères et moi sont plutôt bons. Nous avons très vite réalisé qu’ensemble nous ferons de très grandes choses. Compte tenu du contexte Camerounais dont l’offre architecturale reste encore inférieure à la demande, nous savons que c’est la conjugaison de nos efforts qui nous fera changer les choses. Il n’est donc pas rare que je travaille en collaboration avec mes confrères sur projets.

Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ?  Et pourquoi?

Je suis pleine de respect et d’admiration pour tous les architectes qui travaillent passionnément avec le souci de bien faire leur travail. Ceci va particulièrement à l’endroit de deux (02) architectes. MM. DOUANDJI William et MOUDIO Alain.

Le premier m’a littéralement pris au berceau, il m’a donné une base en architecture et m’a fait croire en moi. Son dévouement à son travail et son expérience sont tels qu’il arrive à mettre des mots sur mes idées lorsque moi-même je trouve pas les bons. Surement parce qu’il m’a tenu pendant tout mon parcours à l’Institut des Beaux-arts (IBA). Ce n’est donc pas étonnant qu’il ait été mon maitre de mémoire de fin d’étude.

Le second quant à lui m’a pris dès ma sortie de l’école et j’ai été convaincue dès le premier contact. A l’instar du précédent, rigueur, ardeur et passion l’animent. C’est sans surprise que son travail fait beaucoup parler de lui. En peu de temps passer à apprendre de lui, les résultats ne se sont pas fait attendre. Il est une source dans laquelle je compte franchement m’abreuver.

Qu’est-ce qui vous inspire  ?


Mes sources d’inspiration quant à elles varient selon les projets. Ça peut être l’ambiance de l’atmosphère en question, le message à véhiculer ou la personnalité du commanditaire. Très souvent c’est le temps, la nature, la musique. De façon générale j’éveille ma sensibilité en restant attentive et je me laisse guider.

1      Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos dirigeant ?

Aux lecteurs je dirai : « Ne cessez pas de croire en vous et battez-vous pour ce en quoi vous croyez. Restez disciplinés car la discipline est le pont entre les objectifs et leur accomplissement (Jim Rohn). »

Quant aux dirigeants, continuez à valoriser le travail et à promouvoir l’Art en général.




Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs  et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.











Commentaires

  1. La Descente 😍😍😍
    Trop cool... En avant l'architecture

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  2. Félicitations.. Nous vous invitons dans l'élaboration d'un site Parc technophile...

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