Architecte-Urbaniste 100% formée par le gouvernement Camerounais, Elle est une dame de fer Passionnée et déterminée à réussir. Ange comme surnommée par ses pairs, est un modèle à suivre.
''Aussi loin que je me souvienne, je suis une amoureuse de ce que j’appelle ‟CIC” Construction, Innovation et Créativité, avec une affection particulière pour l’être humain.''
Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ? Et pourquoi?
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
''Aussi loin que je me souvienne, je suis une amoureuse de ce que j’appelle ‟CIC” Construction, Innovation et Créativité, avec une affection particulière pour l’être humain.''
''Il y a comme une boule de feu en moi, une énergie qui
ne demande qu’à sortir. La volonté de relever de nouveaux défis et l’envie de
nouveaux chalenges ; c’est ce qui me motive.''
J’ai passé la première
partie de mon enfance dans la ville d’Ebolowa au sud Cameroun, où j’ai fait
l’école maternelle et une partie du primaire. Pour des raisons familiales et
professionnelles, ma famille déménage en 2000 pour la ville de Kribi où je fais
le reste du primaire et tout le secondaire. Après l’obtention d’un Bac D en
2010, je me rends à Yaoundé pour des études universitaires. Je fais deux (02)
années d’études à l’UY1 en filière mathématiques puis je me rends à Nkongsamba
pour étudier ma passion : L’Architecture.
Je sors de l’Institut des Beaux-Arts de l’université de Douala à Nkongsamba en
2018 munie d’un DESA en Architecture et Urbanisme.
Mon parcourt scolaire fut
animé par plusieurs activités parallèles qui me tenaient particulièrement à
cœur. Au lycée je m’amusais très souvent aux concours de miss et master, en
plus du chant qui occupait la majeure partie de mon temps libre. Une fois à
Yaoundé j’ai exercé comme hôtesse dans le but de joindre les deux (02) bouts.
Une chorale de la ville de Nkongsamba a longtemps été le théâtre de ma passion,
le chant.
Avez-vous des passions ?
S’il était possible de me définir en un mot je dirai passionnée. Comme suggéré plus haut des
passions j’en ai un certain nombre. La toute première c’est l’architecture,
c’est d’ailleurs ce qui m’a orienté vers ce métier. Ensuite vient le chant, mon
long passage dans des chorales en est un témoin. Je suis aussi une grande
passionnée de philosophie et de mathématiques. Puis vient le sport,
particulièrement la course à pied et la musculature. Pour ne citer que celles-là.
Grosso modo je suis passionnée dans tout ce que je fais.
1 Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?
J’ai trouvé en l’architecture le
moyen idéal de réunir tous ces éléments en un projet de vie. Je dirai donc que j’ai
été pour naturellement taillé pour ce métier. C’est ce que j’ai toujours voulu
faire.
1 Dans quelles conditions c’est déroulé votre
formation?
Ma formation reste l’une des plus grandes périodes de
ma vie. Ce fut tel une aventure vers l’inconnu. Nouvelle ville, nouvelle
région, nouveau climat et donc nouvelles mœurs. Il fallait apprendre et
comprendre une nouvelle disciple en s’adaptant à un nouveau mode de vie. La
plus agréable a été la bonne camaraderie entre étudiants, la patience des
enseignants et la disponibilité des membres du corps administratif. Issue de
l’enseignement secondaire général, le plus dur fut de s’arrimer aux matières
essentiellement techniques lors des premières années d’étude. De plus, les
exercices d’architecture consistant très souvent à une création traduisant une
idée que l’auteur est le seul à maitriser, il était parfois difficile de faire
accepter ou adopter un concept à son interlocuteur ; chacun ayant des
penchants artistiques et des pensées propres à lui. Le fait de pouvoir trouver
une synthèse à différents concepts ou idées et ainsi sortir de sa zone de
confort et explorer l’inconnu, est pour moi la plus grande chose que mes
enseignants (particulièrement les architectes) et donc ma formation ont pu me
transmettre.
1 Les moments marquants de votre formation ?
- Le premier cours d’infographie. Je vous le résume en chanson. Noouuus les oiseaux du Brésil, … (ceux qui ont regardé le film Rio comprennent très bien). Je me suis cru à l’Abbia.
- Le tout premier studio d’architecture. Le cours commence au champ, se poursuit dans la cours de l’établissement. Une fois en salle il fallait représenter ses sensibilités. Il fallait voir les murs de la classe.
- La soutenance première soutenance (licence).
- Le dernier studio d’architecture ; il m’a particulièrement marqué. La descente (sans possibilité de remonter) était le thème de mon groupe. Nous en avons fait un chef d’œuvre.
- L’élaboration de mon mémoire de fin d’étude. Cela reste le plus grand apprentissage de tout mon parcours universitaire. C’est vrai que dans son sens premier il est censé être la restitution des connaissances acquises, mais lorsqu’on le fait avec une réelle implication et un esprit d’innovation il devient un apprentissage.
- La soutenance de sortie. Voir des architectes, des grands intellectuels du corps universitaire, mes parents et plusieurs autres personnes calmes et attentifs à mon exposé, avec un air de découverte ; cela m’a fait banalisé toutes les difficultés auxquelles j’ai d faire face.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment
étaient les débuts?
Il faut dire que je suis toute jeune dans l’exercice
de ce métier ; je suis encore dans mes débuts. Rappelons que je suis
sortie de l’école en janvier 2018. Je dirai tout de même que ça commence bien.
Ce n’est pas facile mais j’ai de l’endurance et je suis entourée d’une bonne
équipe. C’est vrai qu’apprendre avec un des meilleurs peut mettre sous pression
mais ma soif de connaitre d’avantage me donne envie de relever plus de défis.
1 Combien de projets avez-vous déjà menés ?
Environ une dizaine. Ce n’est pas beaucoup mais
lorsqu’on considère seulement neuf (09) mois d’exercice, je pense que ça peut
compter.
Comment trouvez-vous l’architecture de la ville
ou vous êtes ?
En cours d’évolution selon moi. Avec le travail que
sont en train d’abattre les architectes du pays, elle ne tardera pas à se faire
entendre davantage.
Quels sont les difficultés rencontrées dans
l’exercice de votre profession ?
La réponse en image
L’image est assez
explicite. J’ai très souvent affaire à des personnes (clients) qui ne
comprennent pas la complexité de ce métier. Certains vont jusqu’à me demander
en quelques jours le travail de plusieurs semaines. Pour certains autres c’est
ma jeunesse dans le métier et mon genre qui jouent en ma défaveur.
Comment les surmontez-vous ?
Passionnée de philosophie, je me suis beaucoup penchée
sur le stoïcisme et d’autres écris du même genre. J’ai donc assimilé le :
« Supporte, abstiens toi… ».
Je commence par écouter attentivement ; cela me
permet de comprendre mon interlocuteur et de me mettre dans la peau du
personnage. C’est ainsi que j’arrive à me faire comprendre (avec les mots et le
contexte de la personne en face de moi) et en général ça fonctionne.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
J’ai fait plusieurs
projets qui ont trouvé grâce à mes yeux et à ceux des commanditaires mais le meilleur
de tous reste mon Projet de Fin d’Etudes (PFE). Il est jusqu’ici le seul qui
traduise vraiment mes idées et mes penchants dans le métier. Il englobe ‟CIC”
et condition humaine.
J’y parle de la
préservation du patrimoine culturel des peuples de Kribi à travers un complexe
touristique de type parc à thèmes.
Vue d’ensemble sommaire du complexe
touristique
|
Il
s’agit d’une rencontre entre terre
et mer symbolisée par un homme-poisson. Cela représente la
dualité de Kribi composé des peuples l’eau et de la forêt. Tout d’abord les Bagyeli qui sont un peuple de la forêt, les Batanga qui sont un peuple de l’eau
et Nguma-mabi qui sont à la fois un
peuple de l’eau et de la forêt.
Ce
complexe se compose de deux parties essentielles :
- L’homme-poisson : Il est plus symbolique que physique, avec à sa tête l’administration considéré comme le cerveau du complexe ; aux mamelles deux restaurants jumeaux chargés de nourrir le complexe ; le ventre, considéré comme la demeure la plus sure de l’homme est constitué des hébergements ; la jointure entre l’homme et le poisson, considérée comme la zone de réconciliation, abrite l’infirmerie chargée de soigner les maux. La queue de poisson, traversée par un cours d’eau contient les services liés à l’eau tel que la piscine, la buanderie générale et autres ; ce qui nous donne un ‟poisson dans l’eau”.
- La forêt : Elle constitue le parc à thèmes proprement dit dont les attractions sont des mises en scène thématiques des cultures des peuples de Kribi. Il s’étale telle une forêt dans une sorte de désordre ordonné, retraçant ainsi des périodes marquantes de l’histoire et des habitudes cultuelles et culturelles de Kribi. Nous y retrouvons le petit nomade, la mythique hutte pygmée, le chasseur-cueilleur pour ce qui concerne les Bagyeli. La marche vers la cote Kribienne, le village Ndjengou, la course de pirogue pour le peuple Batanga. Nguma-mabi et eau, Nguma-mabi et foret, Nguma-mabi et agriculture.
Vue d’ensemble sommaire du parc à thèmes
|
Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
Les rapports entre mes confrères et moi sont plutôt
bons. Nous avons très vite réalisé qu’ensemble nous ferons de très grandes
choses. Compte tenu du contexte Camerounais dont l’offre architecturale reste
encore inférieure à la demande, nous savons que c’est la conjugaison de nos
efforts qui nous fera changer les choses. Il n’est donc pas rare que je travaille
en collaboration avec mes confrères sur projets.
Avez-vous un modèle dans le métier ? si oui qui est-ce ? Et pourquoi?
Je suis pleine de respect et d’admiration pour tous
les architectes qui travaillent passionnément avec le souci de bien faire leur
travail. Ceci va particulièrement à l’endroit de deux (02) architectes. MM.
DOUANDJI William et MOUDIO Alain.
Le premier m’a littéralement pris au berceau, il m’a
donné une base en architecture et m’a fait croire en moi. Son dévouement à son
travail et son expérience sont tels qu’il arrive à mettre des mots sur mes
idées lorsque moi-même je trouve pas les bons. Surement parce qu’il m’a tenu
pendant tout mon parcours à l’Institut des Beaux-arts (IBA). Ce n’est donc pas
étonnant qu’il ait été mon maitre de mémoire de fin d’étude.
Le second quant à lui m’a pris dès ma sortie de l’école
et j’ai été convaincue dès le premier contact. A l’instar du précédent,
rigueur, ardeur et passion l’animent. C’est sans surprise que son travail fait
beaucoup parler de lui. En peu de temps passer à apprendre de lui, les résultats
ne se sont pas fait attendre. Il est une source dans laquelle je compte
franchement m’abreuver.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Mes sources d’inspiration
quant à elles varient selon les projets. Ça peut être l’ambiance de l’atmosphère en question, le message à véhiculer ou la personnalité
du commanditaire. Très souvent c’est le temps,
la nature, la musique. De façon générale j’éveille ma sensibilité en restant
attentive et je me laisse guider.
1 Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos
dirigeant ?
Aux lecteurs je dirai : « Ne cessez pas de
croire en vous et battez-vous pour ce en quoi vous croyez. Restez disciplinés
car la discipline est le pont entre les
objectifs et leur accomplissement (Jim Rohn). »
Quant aux dirigeants, continuez à valoriser le travail et à promouvoir l’Art en général.
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
La Descente 😍😍😍
RépondreSupprimerTrop cool... En avant l'architecture
Félicitations.. Nous vous invitons dans l'élaboration d'un site Parc technophile...
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