Une etoile montante en Afrique est à découvrir cette semaine, c'est l'architecte BE-AMADJI MOUSSA DIDIER 31 ans
Architecte-Urbaniste
sorti de l'EAMAU au Togo, Il est sans doute très spéciale comme personne, il
fascine son entourage et il contribue à rendre son pays le Tchad et l'Afrique
en général un lieu où il fait bon vivre. L’Afrique est fière de vous présenter
cette Perles (Pearls) rare, ce jeune faiseur de différence qui nous
rend notre fierté.
"Plein de choses me
motivent mais le plus important c’est d’avoir de l’impact au plan économique
dans mon pays. La vie de famille est très importante pour moi car j’aspire à
laisser un monde meilleur, par ma contribution, à ma progéniture."
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je suis née et
j’ai grandi dans la ville de N’Djamena. J’ai commencé l’école primaire à
l’Ecole Comer en 1994 et le lycée au
Collège Evangélique ou j’ai obtenu mon Bac série C en 2007. Parallèlement à mon
parcours scolaire, j’ai été successivement membre du club des jeunes
anti-clivages, Pair-Educateur sur la sante de la reproduction, membre de
l’équipe génie en herbe et membre de l’équipe du journal du collège comme
infographiste.
En 2007 j’ai
commencé les études d’architecture à l’Ecole Africaine des Métiers
d’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) où j’ai fini diplômé en Juin 2013
après six ans de formation. J’ai participé activement à la vie sociale de
l’école d’abord comme président de l’association des étudiants tchadiens de
l’école puis comme Président du Conseil de Contrôle et de Suivi du Comite des
Elèves de l’Ecoles. Au-delà d’une école d’architecture, l’EAMAU fut une très
belle expérience de vie avec des amis de diverses nationalités en classe mais
surtout au dehors. C’est véritablement le lieu idéal pour créer un réseau de
collaborateurs pour la vie et se construire ensemble ou individuellement une
vision de carrière.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
J’ai plusieurs passions mais la plus ancienne est sans
doute le dessin. Je ne suis pas très doué naturellement mais j’ai dû beaucoup
m’exercer quand j’étais enfant. Je pense que c’est un art qui développe
l’imaginaire et la créativité d’un enfant. Aujourd’hui je n’ai plus le temps de
dessiner comme avant mais je garde de bons souvenirs.
En plus de l’art plastique je suis passionné de sport,
notamment du foot ball que je pratique toujours régulièrement
jusqu’aujourd’hui.
Je suis aussi un passionne de lecture. Cela me permet
d’apprendre de l’expérience des autres sans bouger de chez moi.
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce métier?
C’est au travers du
dessin que j’ai découvert ce métier. J’aimais l’idée de pouvoir créer quelque
chose à partir d’une idée, d’une inspiration. Et le processus de construction a
toujours attiré mon attention. La possibilité d’avoir une idée, de travailler à
sa réalisation et d’avoir un impact dans la vie des personnes de façon durable
est une véritable source de motivation.
Vue mon parcours scolaire
j’avais des aptitudes pour exercer ce métier. J’ai eu l’opportunité de passer
le concours pour intégrer l’EAMAU alors je l’ai saisi. C’est véritablement
pendant la formation que j’ai découvert la portée de ce métier et surtout le
challenge qui entoure son exercice libérale.
Aujourd’hui, c’est avec
beaucoup de passion que je l’exerce et c’est l’unique moyen de se surpasser à
chaque fois pour construire un peu plus sa carrière.
Dans quelles conditions c’est déroulée votre
formation ?
De façon générale ma formation s’est déroulée
dans d’assez bonnes conditions. En témoigne le diplôme d’architecte qui a
couronné le parcours.
Le fait que l’école rassemble beaucoup de nationalité a
été une très bonne chose. Cela nous permis de nous découvrir mutuellement des
qualités et des affinités. Ce qui a permis de renforcer notre capacité a nous
auto formé en dehors des projets académiques. Cette capacité être autodidacte
est très importante dans un métier qui sans cesse évolue en fonction des
innovations techniques du moment. Aussi cela a permis de nous ouvrir et nous
habituer aux critiques des confrères sans les prendre personnellement. Cela a
le mérite d’aborder les projets avec beaucoup d’humilité et de s’offrir ainsi
la possibilité de se transcender à chaque fois.
Le côté négatif a été la difficulté de financement de la
formation. Nous étions des étudiants boursiers et vue les exigences de la formation (Acquisition de
matériels didactiques, voyage d’études, travaux de recherches, etc.), c’était
le seul moyen suivre la formation d’architecte. Cependant, l’Etat a
continuellement eu des difficultés à financer intégralement la formation. Ce
qui nous a créé une difficulté supplémentaire.
Mais cela n’a fait que renforcer nos capacités
d’adaptation. Aujourd’hui cette qualité est essentielle à l’exercice libéral du
métier d’architecte.
Les moments marquants de votre formation ?
Pendant la formation à l’EAMAU il y a une
épreuve particulière en architecture qu’on appelle « la charrette ».
Il s’agit d’une épreuve de dessin technique et de conception architecturale qui
dure une journée et une nuit en continue. Les étudiants sont véritablement éprouvés
physiquement et émotionnellement. Mais la fierté est d’autant plus grande quand
on réussit cette épreuve. Apres cela on a le sentiment d’appartenir à un corps
de métiers.
Le deuxième moment marquant de ma formation
est le certificat en architecture sur les grands équipements. Ce n’est pas
tellement le projet qui m’a marqué mais la méthode inculquée par l’enseignant.
En déconstruisant nos modèles préétablies, il nous a permis de saisir la
quintessence d’une composition architecturale. Nous avons appris à poser des
problèmes avec clarté et de les résoudre. C’est à ce moment que j’ai pu théoriser
ma vision de l’architecture, découvrir des modèles de pensées architecturales
qui m’inspirent encore aujourd’hui.
En dernier lieux, c’est le travail personnel
de fin d’études. Au contact du terrain on se découvre de nouvelles aptitudes et
surtout l’importance de la capacité d’adaptation. J’ai redécouvert l’urbanisme
et affiné ma capacité à mener un diagnostic territorial. Ce que j’aime c’est
comprendre les dysfonctionnements urbains et formuler des stratégies pour les
résoudre.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment étaient
les débuts?
J’ai commencé a exercé le
métier d’architecte en Aout 2013, un mois après l’obtention de mon diplôme. Ce
fut assez rapide parce que j’ai fait des stages pendant ma formation dans
différents cabinets afin de me donner plus d’opportunités quand j’aurai fini. Après
une période d’essai de 6 mois j’ai pu avoir un contrat de travail en CDD puis
en CDI.
Je me suis inscrit à l’ordre national des
architectes du Tchad en 2015 au grade d’expert consultant. De ce fait,
parallèlement à mon travail de cabinet j’ai pu commencer quelques prestations
avec des particuliers. Cela m’a permis de découvrir le monde des affaires. Mais
c’est un processus très difficile parce que le métier d’architecte est très peu
connu au Tchad. Les clients sont peu enclins à faire confiance à un tout jeune,
encore moins le rémunérer convenablement.
Ensuite, la chute du prix du pétrole en 2016 a
eu impact réel dans le secteur de la construction. La majorité des cabinets de
la ville est allée en chômage technique faut d’activités. C’est dans ce
contexte de récession que j’ai dû démissionner pour fonder ma boite.
Tout début est difficile et encore plus dans
un contexte de crise économique latente. Mais le plus important est d’avoir une
vision bien définie et des objectifs spécifiques clairs. Aujourd’hui nous
sommes dans notre deuxième année. A cours terme, nous voulons consolider
l’entreprise en travaillant pour clientèle privée pour la plupart. Les
difficultés pour nous en tant que jeune entreprise c’est la pression fiscale et
les difficultés de payement des honoraires. Néanmoins nous misons sur la
qualité de nous prestations pour nous imposer dans trois prochaines années
Combien de projets avez-vous déjà menés?
Lors de mon expérience en
cabinet, nous avons travaillé sur plusieurs de projets
publics comme privés. Tout compris, il faut bien compter une cinquantaine de
projets pendant les quatre années que j’ai passé là-bas. Il y a eu des universités,
des grandes écoles, des sièges d’institutions de l’Etat. Les responsabilités
vont de la simple étude à la supervision des travaux sans oublier le montage
des dossiers d’appels d’offres. Pour des raisons de secret professionnel je ne
pourrai pas les citer nommément.
Depuis que je suis à mon
compte, le rythme reste toujours le même mais les projets sont moins grands.
Nous avons eu à travailler en premier lieu sur un immeuble de bureau et un une résidence
secondaire dans la ville d’Abéché à l’Est du Tchad.
Depuis une année nous
travaillons sur plusieurs villas haut standing dans la ville de N’Djamena. Les
travaux sont d’ailleurs en cours d’exécution. Certains sont au stade des travaux
de finition. Mais notre projet phare du moment est un immeuble de bureau de quatre
étages à N’Djamena. Les travaux viennent de commencer il y a un mois de cela.
Nous avons aussi des
conventions avec des associations locales pour les accompagner dans le montage
des projets de développement. Dans ce registre, nous avons des conventions qui
nous ont permis de faire un portefeuille de projets d’écoles, de centres de santé
et de centre culturels. Ces projets seront réalisés partout dans les zones rurales
du Tchad. Nous travaillons aussi sur le projet du siège national de l’une
de ses associations partenaires dans la ville de Bongor au Sud du Tchad. Le
projet est un immeuble de six étages. Les études sont achevées et le début des
travaux est fixe au mois d’Aout prochain.
Comment trouvez-vous l’architecture de la ville ou
vous êtes ?
Comme j’aime à le dire,
N’Djamena est pour un professionnel de la ville, un laboratoire à ciel ouvert.
C’est l’archétype des dysfonctionnements urbains comme on en voit peu ailleurs.
Le défi pour la construction de cette ville est grand et reste inversement
proportionnel à la capacité technique des acteurs.
Pour ma part, du point de
vue statistique la ville de N’Djamena est à construire. Le déficit en
infrastructures est tellement grand qu’il faut du temps, des moyens et de la volonté
politique. D’un point de vue architectural je dirai que la ville de N’Djamena
en quête d’identité. N’ayant pas un cadre règlementaire contraignant, les différents
styles se côtoient donnant un ensemble hétéroclite. Je pense que le défi de
l’avenir doit aller plus loin. Celui de parvenir à concilier modernité et
culture dans une architecture capable de s’adapter ou au mieux d’attenuer les
effets du changement climatique. C’est un challenge qui me motive pleinement.
Quels sont les difficultés rencontrées dans
l’exercice de votre profession ?
Les difficultés sont
nombreuses dans l’exercice du métier d’architecte. En premier lieu je citerai
le mythe selon lequel consulter un architecte serait trop cher et que par conséquent
il ne travaillera que pour les riches. Cette conception du métier fait qu’une
bonne majorité des constructions se fait sans l’intervention d’un architecte.
Les conséquences ces pratiques sont pluriels mais les plus visibles sont es
effondrements d’immeubles auxquels on assiste beaucoup ses dernières années. Du
point de vue business, c’est un marché qui est contrôlé par les non
professionnels surtout quand il s’agit de la construction des maisons
individuelles.
Le comble est ces charlatan usurpent le titre d’architecte pour
signer a peu de frais des projets de construction. C’est un manque à gagner énorme
pour les jeunes agences d’architecte qui ne peuvent que prétendre à ce marché
pour se lancer.
En second je dirai la
réglementation sur la grille des honoraires. Pour rappel, l’architecture est un
métier régi par un ordre. Pour ce faire, il faut une manière consensuelle de
fixer les prix des consultations. Cette organisation est nécessaire pour
recadre les honoraires dans une certaine fourchette pour permettre aux
professionnels d’être payés au juste prix. Quand bien même cette grille serait établie,
il faudrait que les confrères la respectent scrupuleusement pour amener les
clients à s’y conformer.
En définitif, la capacité
de l’ordre à promouvoir les métiers et surtout le protéger contre les
usurpateurs est essentiel au développement des agences d’architecture.
En dernier lieu,
j’ajouterai le climat des affaires qui n’est pas propice à la mobilisation des
investissements étrangers. Ce qui catonne l’Etat au rôle de seul promoteur de
projets immobiliers de grande et moyenne envergure. Et la situation de crise économique
actuelle en Afrique Centrale montre que ce
système n’est pas viable.
Comment les surmontez-vous ?
Il
y a diverses stratégies que j’essaye de mettre en place pour surmonter ses
difficultés :
- Rester compétitif par la qualité des travaux par des formations complémentaires (Transition énergétique, développement durables, Gestion de projets, etc.)
- Diversifier l’offre de services en allant au-delà de la conception et du suivi de chantiers
- Communiquer sur les travaux en cours et vulgariser les bonnes pratiques d’ailleurs pour sensibiliser la population.
Tous
ces éléments conjugués et une meilleure organisation de l’ordre des architectes
permettront de minimiser les nombreuses difficultés.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Parler de mon meilleur projet serait prétentieux. Comme le dit Frank Lloyd,
« mon meilleur projet c’est le suivant ». Je parlerai plutôt de mon
projet le plus abouti du point de vue design et réalisation des travaux.
Il s’agit d’un duplex haut standing à construire dans la ville de
N’Djamena. Les besoins du client étaient élevés et la parcelle ne fait que 10 m
sur 11.5 m avec une rue de 15 m qui dessert du côté le plus long. Enfin de
compte nous avons proposé un design qui déploie ses ailes à partir du deuxième
niveau pour caser tous les besoins. L’ensemble impacte l’espace par sa
silhouette pure et gracile. La villa se laisse traverser de part en part de la lumière
naturelle.
Le concept out-door/in-door est mis en valeur par de grandes
ouvertures savamment protégées du rayonnement directe du soleil. Le soleil fait
partie intégrante du design car il permet de magnifier les formes.
Aujourd’hui nous sommes en phase de travaux de finition. Le projet a été
plus un parcours de déconstruction des modèles de pensée architecturale
classique qui domine l’espace urbain n’djamenois. Il était question pour moi de
créer une composition qui puisse marquer les esprits aussi bien de l’intérieur
que de l’extérieur. Les retours qu’on obtient des clients, montrent que cet
objectif est atteint. Vous trouverez les images du chantier en cours jointes au
présent formulaire.
Comment sont vos rapports avec vos confrères ?
J’ai d’excellents
rapports avec mes confrères. Quelle que soit la génération que je côtoie,
je m’assure à garder la relation la plus professionnelle possible. Cela permet
d’entretenir un bon réseau d’opportunités qui pourrait déboucher sur des
collaborations futures.
Aussi, j’ai appris après
mes quelques années d’expériences que l’architecture ne s’exerce jamais à seul
et encore moins en autarcie. On a toujours besoins d’échanger avec les
confrères sur les bonnes pratiques techniques et managériales des projets. Aussi,
cela permet de garder l’esprit ouvert et d’avoir l’élégance d’accepter les
critiques des projets conçus ou déjà réalisés. C’est la seule manière de se
transcender pour donner le meilleur de soi dans les futurs projets.
En définitif, je dirai
qu’il faut rester humble dans la collaboration avec les autres confrères, garder
à l’esprit qu’on peut toujours apprendre même du plus petit que soi. C’est donc
avec beaucoup de plaisir et une curiosité sans cesse renouvelée que j’aime
échanger avec les confrères qui partagent la même vision que moi. Les
architectes ne sont pas forcément des concurrents. Ils peuvent former un réseau
qui profite aux uns et aux autres. Pour cela, il faut que tout le monde reste soudé
et travaille dans une éthique irréprochable pour la préservation de l’intérêt
collectif au détriment de l’intérêt individuel. C’est à ce prix-là seulement
que tout le monde pourra vivre décemment de son art.
Avez-vous un modèle dans le métier ?
Pour moi, l’architecture
reste une pratique universelle dans sa méthode et son objet. Cependant elle
reste le trait d’une époque, d’une culture, d’une civilisation. Elle est par
conséquent très contextuelle dans son approche. Partant de là, je suis, depuis
les études, un partisan du style international. J’aime assez les concepts
« less is more et « form follows fonction » qui se conjuguent
pour accoucher d’une architecture très technique et minimaliste. En ce sens
Franck Lloyd Wright est pour moi l’un des architectes les plus inspirants.
Aujourd’hui, je suis les
travaux des architectes comme David
Adjayé du Ghana, kéré Francis du Burkina Faso, Koffi et Diabaté de la Cote
D’ivoire. Par leurs travaux, ils créent une nouvelle charte esthétique pour
certains et une nouvelle manière d’exercer l’architecture, en tant que promoteur
immobilier, pour d’autres.
Enfin de compte je pense
que l’Afrique a aussi besoin des architectes qui osent rêver un futur différent
des modèles des villes occidentales. Toutefois, je m’inscris en faux contre
cette pensée selon laquelle l’architecture africaine revient à reconstruire nos
cases traditionnelles en matériaux modernes. L’Afrique à bien plus à offrir que
cela. C’est un creuset des cultures artistiques immémoriaux qu’on doit pouvoir
mettre en valeur autrement que par des inspirations primaires qui ne sont que
mimétisme patent.
Aujourd’hui je vois une
nouvelle génération de jeunes architectes très talentueux qui travaillent
au-delà de nos contraintes économiques à la redéfinition de l’afrofuturisme en
architecture. Cela nous donne de la fierté et créera certainement de nouvelles
vocations pour le métier de l’Architecture
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
Plein de choses me
motivent mais le plus important c’est d’avoir de l’impact au plan économique
dans mon pays. La vie de famille est très importante pour moi car j’aspire à
laisser un monde meilleur, par ma contribution, à ma progéniture.
Par ailleurs, pour un
architecte, les défis de développement du continent africain sont nombreux.
L’Architecture populaire pour les pauvres, la transition énergétique,
l’adaptions ou et l’atténuation des effets du changement climatique, tous ces
éléments sont de challenge qui feront naitre des villes plus intégrées.
En définitif, on n’a pas
de temps à perdre. Il faut travailler pour créer un meilleur cadre de vie à nos
concitoyens. Cela passe nécessairement par de la recherche, de l’innovation et
beaucoup d’audace pour sortir de nos zones de confort et entreprendre.
Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos
dirigeants ?
S’il y a un message que j’ai pour vos
lecteurs, c’est d’avoir la conviction qu’ils peuvent changer le continent par
le travail. Je suis chrétien et je suis convaincu par le principe de la
bénédiction de Dieu par le travail. Et quand on est jeune on doit travailler
bien plus, aussi bien en quantité qu’en qualité. Mais le plus important c’est
d’avoir une vision pour son développement, des objectifs mesurables et définir
une stratégie pour les atteindre. Il faut être méthodique et les résultats vont
suivre.
En second lieu, il faut aimer la connaissance
car c’est un ascenseur social. Il est important, dans un environnement aussi
capitaliste, de rester compétitif sur le marché de l’emploi.
Spécifiquement, pour un architecte, il faut
rester à la pointe de la technique en la matière. Il faut se cultiver
suffisamment pour rester créatif dans la conception architecturale. Il faut
travailler à affiner sa vision de l’architecture, son style s’il le faut. Pour
ma part, je pense qu’il faut tout faire ne pas rester conventionnel dans
culture architecturale pour sortir du lot et marquer son époque.
Les décideurs politiques ont la responsabilité
de créer un cadre propice à l’éclosion des talents et l’émergence des jeunes
entreprises. Il faut nécessairement alléger la pression fiscale les premières
années pour permettre à ces PME de se consolider et avoir à terme la capacité
d’emploi. En outre, l’Etat doit créer un cadre fédérateur d’investissements
prives locaux ou étrangers pour développer les infrastructures.
J’ai l’intime conviction qu’en misant sur les
jeunes entreprises d’aujourd’hui on sera en train de créer les multinationales
de demain. Issus du tissu local, ils seront capables de réinvestir leur
excèdent brut d’exploitation dans l’entretien du stock de capital, autrement
dit les infrastructures. C’est ainsi qu’un cercle vertueux se mettra en place
pour le développement de l’Afrique.
Nous vous remercions pour ce moment accordé à PEARLs et nous vous souhaitons le meilleur dans l'exercice de votre profession.
Très fier de toi... Tu connais l'estime que je voue à ton égard... Plus qu'un camarade de promotion, tu a été et tu restes un frère pour moi... Durant mon parcours, j'ai rarement rencontré des personnes aussi brillantes que toi... Tu es une chance pour l'Afrique et particulièrement du Tchad, qui a tant besoin de toi...!!!
RépondreSupprimerMerci bien de nous partager vos impressions ! Surtout qu'il faudrait corriger toutes vos fautes d'orthographe et de grammaire ! Car le titre que vous aviez ne permet pas que vous redigez de cette façon. Sinon beaucoup de courage à vous.
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