Né à Matsari dans la région du Centre au Cameroun, Département du Mbam et Kim, Ce digne fils du Mbam est Surnommé Tom Wright à l’image d'un géant de l’architecture dans le monde à cause de ses choix dans le design. Landry est un jeunes camerounais ordinaire qui met le sourire sur le visage de ses clients chaque jour par la qualité de son travail.
Je
clore la trilogie de naissance chez mes parents étant le seul garçon, la sœur
ainée étant rappelé par le Seigneur. Je n’ai pas grandi dans la pauvreté, ni
dans la richesse mais dans ce que m’offraient mes parents, C’est dans mon Matsari natal que je débute
mais premier pas d’écoliers avant de migrer vers la capitale politique où je
poursuivi mes études. Frêle que j’étais, je grandi en âge et en sagesse dans des
quartiers très peu recommandables. Je trouve la stabilité dans le Seigneur quand
je suis au CETIC de Nsam où j’apprends à le connaitre à travers le service de
la messe. J’obtiens mon CAP Option Maçonnerie puis mon concours d’entrée en
Seconde F4 Génie Civil au Lycée Technique d’Ekounou, trois ans plus tard, je
termine mes études secondaires par l’Obtention de mon Baccalauréat. Mon père
voyant en moi un futur ingénieur, je prépare le concours de l’école des Travaux
Publics. Je goutte cette année pour la première fois l’échec. Déçu, je pars
donc à la Fac de Yaoundé en Mathématiques, question de ne perdre en vue mes
objectifs, En moins d’un semestre, je me rends compte que ma part est ailleurs,
Je me prépare pour les concours ayant pour objectif l’Institut des Beaux-Arts.
C’est le jour que je pars acheter l’arrêté du concours que je découvre qu’il
existe les beaux-Arts à Foumban et en Nkongsamba. La présence d’une lettre
manuscrite dans le dossier de Nkongsamba me rappelle l’école des travaux et mon échec, me poussant ainsi à aller vers
Foumban où je suis admis.
Quels sont
passions ?
Bien
évidement, la toute première fut sans doute les jeux vidéo qui ont été
substitués par l’architecture 2 ans après mon admission aux Beaux-Arts. En
suite la marche à la suite du seigneur depuis le jour où il est entré dans ma vie
et l’a changé. Et enfin la vadrouille pour oublier les pressions de la vie même
si c’est juste temporaire.
Comment avez-vous ressenti l’appel à faire ce
métier?
Déjà
au lycée technique, j’avais les aptitudes plus avancées en dessin.
L’architecture était un monde inconnu pour moi, C’est mon proviseur du lycée
qui nous parlait souvent du concours des Beaux-Arts (De Nkongsamba) au
rassemblement pour nous pousser à travailler. Même après mon admission aux
Beaux-Arts, je n’avais pas une idée de ce que je voulais vraiment jusqu’au jour
où je suis tombé sur une vidéo qui parlait des 14 choses à connaitre avant
d’entrée dans une école d’architecture. La première m’a vraiment marqué car elle
disait : « L’architecture et une
vocation, on nait Architecte mais on devient Ingénieur.» Depuis ce jour,
j’ai su pourquoi j’étais là…C’était ma prédestiné.
Dans quelles conditions s’est déroulée votre
formation ?
Ma
formation n’a pas du tout était facile, j’aimais bien l’ambiance qui regnait
dans certains cours et pendant les charrettes, j’ai trouvé en eux l’essence de
l’architecture. Je tiens à remercier un de mes enseignants, un Homme au grand
Cœur M.Bengono Fortuné pour tous ce qu’il a fait pour moi durant mon passe à
l’IBAF. Entre intrigue, frustration et insulte, j’ai gardé mon calme, le bout
du tunnel n’était plus loin.
Les moments marquants de votre formation ?
L’un
des points positifs, je pourrai citer les voyages d’études, la présentation des
projets de classe et les échanges autour de ça. J’ai aussi reçu un prix celui
qui Meilleur concepteur DAO pendant
les IBAF Awards 2016. Je retiens de ma formation deux phrases qui m’ont marqué
venant de mes enseignants. La première quand j’étais en Licence. Un enseignant
m’a dit ceci pour des raisons inconnues : « quand je te regarde, tu ne ressembles pas à un travailleur. » Des
paroles qui donnent envie d’abandonner et qui décourage mais grâce au soutien
de mes proches, j’ai pu me ressaisir et avancer, par la grâce de Dieu, j’ai pu
échapper aux obstacles qui m’était réservé. Comme l’a dit un de mes enseignants
je suis un miraculeux car la main divine m’a aider cette fois ci. Un message
avertisseur d’un match retour qui viendra. Un jour dans le cadre de mon PFE. Un
enseignant m’a dit ceci : « Ce
n’est pas toi qui a fait ton projet on vous connait…» Malgré tout ça aujourd’hui je suis Architecte. Je me dis toujours
si Dieu est avec toi qui seras contre toi. Et ce qui ne te tue pas te rend
fort.
Depuis quand exercez-vous ce métier, et comment
étaient les débuts?
Depuis
peu, si je me réfère à ceux qu’on me disait à l’école, que l’architecture c’est
concevoir et bâtir car le deuxième volet de cette définition se concrétise
rarement avec moi. Les débuts ont été difficiles et même actuellement car le
premier critère de ton CV qu’on regarde, c’est d’abord mon âge. Après on te dit
que tu es trop jeune pour un tel projet ou une telle responsabilité, pour
d’autre si je savais que tu étais jeune comme ça, on n’allait pas travailler
ensemble. La véritable difficulté réside dans le fait qu’on ne te donne même
pas une chance de t’exprimer. Mais pour ceux qui m’ont donné une chance, le
respect s’est imposé tout seul et les éloges ont suivis après le travail. Je
tiens à remercier le PDG du BTP Batiboo qui fut l’un des tous premiers à me
faire confiance comme son Architecte.
Combien de projets avez-vous déjà ?
Il
est impossible pour moi de donner un chiffre exact, mais je compte à mon actif
plus d’une centaine de projet, hélas ceux réalisés jusque là, représentent à
peine 15%.
Comment trouvez-vous l’évolution de votre à Yaoundé ?
L’évolution
de l’architecture dans la ville de Yaoundé est sous forme embryonnaire, parfois
je me demande, si l’architecture est juste réservée pour certaine zone ou/et
lieu. Comment évoluera l’architecture dans une ville où les architectes eux
même valorisent à peine leur métier ; le tout dans un pays où tous ce qui
se réfère au bâtiment est généralement ingénieur.
Où le profane pour connaitre l’emplacement d’un cabinet d’architecture, s’il
connait déjà la différence avec l’ingénieur devra passer par un contact. On me
dira que c’est le carnet d’adresse mais comment valoriser un métier où tout
tourne dans un cercle et il faut être invité ou orienté par quelqu’un pour y
entrer. Quand un ingénieur se prétend architecte ; on a des édifices
construits sans architectes raison pour laquelle l’évolution se fait à pas de
torture, pour ne pas dire en mouvement de paresseux. L’ancienne technologie est
prohibée, nous sommes à l’ère de la nouvelle, changer de mode de pensée.
Quels sont les difficultés rencontrées dans
l’exercice de votre profession ?
Parmi
les difficultés que j’ai eu à rencontre, il y’a la sous-estimation, surtout à
cause de ton âge et de l’école de formation dont tu es issue, la comparaison de
ta connaissance qui d’après certains, est petit comme ton âge. Mais le plus dur,
c’est le fait de juger la connaissance d’un architecte sans même lui avoir
laissé une chance de montre son talent.
Comment les surmontez-vous ?
La
meilleure posture pour moi est la patience. Quand je regarde seulement le
nombre d’habitants du Cameroun et le nombre d’architecte, et j’essaye de faire
le ratio du nombre d’habitant/Architecte…j’ai la conviction que j’aurai des
milliers d’occasion de m’exprimer et de faire de l’architecture. Comme l’a dit
l’architecte Zaha Hadid, on atteint la notoriété en architecture dans la
cinquante. Je suis conscient que le chemin est encore loin mais je sais d’où je
viens donc je sais où je vais.
Parlez-nous de votre meilleur projet ?
Humm…Là
je vais répondre à la Frank Lloyd WRIGHT. Mon meilleur projet, c’est le
prochain. Comme tout père de famille, on ne peut pas dire lequel de ses
enfants, on préfère même si on donne souvent plus d’affection à chaque fois au
dernier née. Pour ma part, je suis fier de toutes mes réalisations, j’apprends
toujours quelques choses de nouveaux après une réalisation.
Comment sont vos rapports avec vos
confrères ?
J’ai
toujours eu de très bonne relation avec mes confrères, car pour moi l’humilité
est important pour réussir et on n’apprend chaque jour. Mais la réalité est
qu’on ne peut plaire à tout le monde tu auras beau aider quelqu’un 99 fois, il
se souviendra de la seule fois où tu ne l’as pas fait. C’est la vie on avance malgré
tout, le plus important c’est de rester debout.
Avez-vous un modèle dans le métier ?
Comme dans tout
domaine pour un fanatique, il y’a toujours des modèles qui nous inspirent et nous motivent. Il y’en
a beaucoup en Europe mais, le premier pour moi est sans doute l’architecte Tom WRIGHT,
grâce à qui j’ai forgé ma personnalité et ma philosophie de travail, en suite
Mario BOTTA et LECORBUSIER, qui m’ont permis de comprendre que l’architecture
est une passion, qu’on doit la faire dans le respect des règles de l’art et que
rien n’est gratuit en Architecture. En Afrique, Mon préféré est l’architecte
Burkinabé Diebedo Francis KERE qui me rappelle d’où je viens, les richesses de
mon continent et m’interpelle à le construire. Au pays même, je n’ai pas eu le
temps et/ou la chance de fréquenter beaucoup d’architecte (car mon but n’étant
pas de faire les cabinets pour dire que j’étais chez tel ou tel architecte), je
n’ai pas eu la chance d’être recommandé dans les cabinets par des tiers. Je
contactais des architectes pour les stages avec l’espoir d’en trouver un, qui
m’accepte et avec lequel je serai compatible ou dans lequel je m’adapterai. Depuis
peu je chemine avec L’architecte NDAM INUSA qui m’a accueilli comme un fils et
qui partage avec moi, son expérience et la parole du Seigneur.
1 Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive ?
Un jour dans mes recherches, je
suis tombé sur cette parole de l'architecte Mario BOTTA qui
disait : « J’ai besoin de partir découvrir et demander à une place, et saisir par intuition
ses
aspirations, le
sens de son histoire. Je crois
qu'un endroit
contient le potentiel pour sa propre transformation, si l'on écoute,
il nous dira quoi faire ». Jeune étudiant en quête de son chemin que
j’étais, a décidé d’appliquer cela bêtement…Grande fut ma surprise quand mes
yeux s’offrirent sur tous ce que je ne voyais pas. Depuis ce jour, je tire mon
inspiration de la nature et de l’environnement autour du projet. Ce qui me
motive est que chaque projet est l’expression d’un scenario à chaque fois
unique, peu importe les termes de référence, la complexité du site qu’il soit
naturel ou artificiel, est vraiment pour moi une source de motivation. On voit
leur place dans des grands projets à l’exemple de la maison sur la cascade de
Frank Lloyd Wright.
1 Avez-vous un message à passer à nos lecteurs, ou à nos
dirigeants ?
Moi, je crois que
c’est la finalité qui compte parfois, peu importe le cursus qu’on a eu, comme
le dit l’adage, tout chemin même à Rome.
On va tous arrivé à Rome. Il peut
être flatteur mais véridique aussi. Je sais que chacun de nous est née avec un
talent et à son étoile, peu importe son intensité. Au cours de mon bout de
chemin que j’ai entrepris depuis je m’aperçois que la réussite ou l’échec n’est
pas destiné à certaines personnes. On pourra freiner ton destin mais jamais le
changer. Le seul vrai maitre du temps demeure et reste Dieu. Je ne fais pas
l’architecture pour être plus fort qu’un autre architecte, j’ai découvert ce
métier, je l’ai épousé et ses avec passion que j’aime ce que je fais.
Tres édifiant mon architecte
RépondreSupprimerdu courage mon architect. tu es un bon exemple pour nous autres. que le seigne de comble de ces graces
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